Mis en cause par l’opposition suite à l’annulation du PDU et à la possible annulation du PLUI-H par la justice, Jean-Luc Moudenc a défendu sa méthode ce matin au Conseil municipal de la ville de Toulouse.
Après l’annulation du Plan de déplacement urbain (PDU), celle, éventuelle, du Plan local d’urbanisme intercommunal – habitat (PLUI-H) était forcément au cœur des échanges du Conseil municipal, ce vendredi 19 mars. Deux des documents les plus stratégiques pour l’avenir de Toulouse remis en cause par la justice… Une situation inédite que l’opposition n’a pas manqué de relever. « Comment la quatrième ville de France peut-elle en arriver là ? Par manque d’écoute des habitants et des associations », pointe ainsi du doigt Antoine Maurice, lors de son propos liminaire au nom du groupe Archipel Citoyen.
Comme à l’accoutumée, c’est Pierre Esplugas-Labatut, adjoint au maire, qui s’est chargé de répondre en premier. Réutilisant le même argument que pour l’annulation du PDU, celui-ci regrette à nouveau « la judiciarisation de la vie publique ». « C’est un fait, désormais il existe désormais une sorte de troisième tour juridique qui joue un rôle d’arbitre entre la majorité et l’opposition. Sur le fonds, on reproche au PLUI-H de ne pas maîtriser l’étalement urbain. Or, la conséquence c’est la densification avec des immeubles plus hauts. Il n’y a pas lieu de se réjouir de cette possible annulation », poursuit l’élu.
Alors qu’il ne s’était pas exprimé publiquement sur le sujet jusqu’alors, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, qui souhaite rester prudent sur le plan juridique en attendant le verdict, a, de son côté, tenu à « rétablir la vérité ». « Il est faux de prétendre que je déciderais de tout tout seul. Je rappelle que le PLUI-H est le fruit de quatre années de travail collaboratif. Et qu’il a été voté par les 37 maires de la Métropole de toutes les sensibilités, y compris des « archipéliens » comme Monsieur Péré », indique-t-il en préambule.
Exactement comme il l’avait fait au sujet du PDU, Jean-Luc Moudenc a ensuite fait planer la menace quant aux conséquences qu’induirait l’annulation. « Cela signifierait un retour aux anciens documents d’urbanisme qui s’appliqueraient dans chacune des communes. Avec des règles moins protectrices en termes d’artificialisation des sols ainsi qu’un recul considérable en matière de logement social au moment même où nous en avons le plus besoin », souligne-t-il, sans évoquer l’éventualité qui consisterait à élaborer un nouveau PLUI-H.
Commentaires
frank le 24/01/2025 à 08:01
JL Moudenc reproche à l'opposition ce que le tribunal administratif lui reproche, encore une fois ce maire fuis ses responsabilités. C'est insupportable cette façon de reprocher leur propre incompétence aux autres, alors que ce sont eux qui sont aux manettes depuis des années.