EN SELLE. Tisséo vient d’amender le projet Mobilités 2020-2025-2030. Un budget de 25 millions d’euros par an pour le réseau cyclable à Toulouse devrait notamment servir au développement du Réseau Express Vélo. Un geste salué par les écologistes et les associations, même si des interrogations émergent sur la répartition de l’enveloppe. – Fleur Olagnier
© Franck AlixAprès plusieurs mois de concertation, le plan Mobilités 2020-2025-2030 vient d’être approuvé par le comité syndical de Tisséo qui a globalement suivi les réserves de la commission d’enquête. L’une d’entre elles portait sur le budget annuel dévolu à la modalité cyclable, qui passe de 15,6 à 25 millions d’euros. « Ce montant doit être réparti en 2018 entre Toulouse Métropole, le Sicoval, le Syndicat intercommunal des transports publics de la région toulousaine et le Muretain Agglo. Il doit notamment permettre d’établir 10 à 15 itinéraires cyclables de référence, de grands axes sécurisés pour faciliter la vie aux personnes qui vont travailler en vélo », précise Christophe Doucet, chef du projet chez Tisséo.
La mise en place de ces voies sécurisées sur lesquelles on pourra aisément rouler jusqu’à 25 ou 30 km/h en vélo sera effectuée conjointement avec les associations 2 Pieds 2 Roues, Vélorution ! et La Maison du Vélo. Les tracés seront déterminés courant 2018. En attendant, ces organismes ont salué l’augmentation de budget. Toutefois, pour Régis Godec, conseiller municipal et métropolitain Europe Écologie Les Verts, l’investissement dans les infrastructures ne suffit pas. « La politique d’aide à la mobilité, ce n’est pas seulement mettre de la peinture sur une piste cyclable. Pour que les gens prennent le vélo, il faut multiplier les services et sensibiliser, déstigmatiser l’image du cycliste irrespectueux du Code de la route. » L’association 2 pieds 2 roues préconise, elle, que 2 millions d’euros supplémentaires soient alloués à ce chapitre.
La rédaction
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Commentaires
LAFONTAN le 16/01/2025 à 17:04
Oui c'est bien mais pas suffisant, le développement du vélo devrait être une des priorités pour progresser vraiment sur la question des transports et de la pollution sur l'aglo toulousaine.
Theron le 16/01/2025 à 21:47
D'une, la Vélorution n'a jamais été contactée pour participer... Par contre l'association a tenté de contacter l'agglo et Tisséo pour participer activement aux aménagements mais aussi au développement concret du vélo : grand silence depuis des années de ces structures "publiques" !
Deux, ils annoncent 25 millions de budget annuel pour des ghettos "cyclables" réalisés sans la moindre concertation depuis des années ? Combien vont ils déverser pour les 4 futures autoroutes dans et hors de Toulouse ? Pourquoi ne jamais publier les comptes des années précédentes, qu'il va nous falloir aller devant la CADA pour les obtenir ? De la même façon les plans et localisations des futurs aménagements ?
Trois : effets d'annonce, dissimulations, gaspillage d'argent public, mise en danger des cyclistes (6,5 millions d'€ chaque année pour JC DEcaux et ses Vélibs dangereux -la moitié des accidents de vélo ! Pour moins de 5 % des cyclistes locaux..), empoisonnement des enfants et des adultes par les pollutions permanentes, etc. Il serait bon qu'un vrai dossier sur le vélo et les pollutions soit réalisé, en étant à l'écoute de tout le monde, pas de ne prendre qu'un son de cloche en citant des associations qui n"ont pas été rencontrées pour confirmer ou infirmer les "infos"...
Elyne le 16/01/2025 à 13:27
Bonjour,
investir dans les infrastructures c'est bien, les faire respecter c'est tout autant
nécessaire.
La photo de l'article est flatteuse mais la réalité est souvent différente. Les piétons,
rolleurs, skateurs et autres sont nombreux à préférer circuler sur cette piste cyclable,
plutôt que sur les 5 mètres de largeur qui leurs sont réservés. Et que dire des jours de
manifestations et autres marchés qui empiète allègrement.