Les recettes de la restauration collective pour lutter contre le gaspillage alimentaire
Alors que le gouvernement vient d’interdire à l’ensemble du secteur agroalimentaire de détruire les invendus, le Syndicat national de la restauration collective rappelle les progrès réalisés par ses adhérents en termes de gaspillage alimentaire.
Pour les usagers d’un restaurant collectif, le gaspillage alimentaire semble très faible. Pourtant, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), si l’on prend en compte les mets qui n’ont pas été consommés par les convives, ceux préparés en trop grande quantité par l’équipe de cuisine ou écartés lors de la phase de production, le gaspillage alimentaire se situe le plus souvent entre 150 et 200 grammes par personne.
Pour un restaurant servant 500 personnes en moyenne 200 jours sur une année, cela représente entre 15 et 20 tonnes par an de denrées jetées. « Nous sommes conscients de l’importance du rôle que nous avons à jouer en la matière et nous agissons depuis longtemps déjà », affirme Esther Kalonji, déléguée générale du Syndicat national de la restauration collective (SNRC), qui rappelle que les sociétés adhérentes ont signé le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire en 2014.
L’école d’agronomie de Toulouse innove
Des initiatives sont déjà à l’œuvre dans les restaurants et les cantines, un peu partout en France et notamment à l’école d’agronomie de Toulouse où un dispositif a été mis en place afin de limiter le gaspillage. Il s’agit, entre autres, de privilégier les approvisionnements en circuit court, une partie des aliments proposés à la cantine (fruits et légumes, volailles) étant produite sur le site de l’école. « De nombreuses actions de sensibilisation sont aussi suggérées aux clients, car ce sont les comportements de chacun qui doivent changer. Il s’agit, par exemple de montrer, d’un service à l’autre, ce qui n’a pas été consommé, d’organiser des animations auprès des enfants sur des aliments qu’ils n’ont pas l’habitude de manger, ou de faire des dons à des associations », énumère Esther Kalonji.
La secrétaire générale souligne les contraintes qui pèsent sur le secteur de la restauration collective. Comme l’obligation de maintenir un même niveau de prestation pendant toute la durée du service, « ce qui amène forcément à des situations de surproduction ». Elle insiste enfin sur la nécessaire synchronisation des acteurs, des donneurs d’ordre aux convives, en passant par toute la chaîne d’approvisionnement. « Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice. »
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Actualités
- Actualités
-
Toulouse
Téléo, Toulouse vu d’en haut
17 mai 2022 - 11:54
-
Actualités
Législatives 2022 : Colomiers recherche des assesseurs bénévoles pour tenir les bureaux de vote
16 mai 2022 - 15:31
-
Actualités
Où trouver le carburant le moins cher à Toulouse ?
10 mars 2022 - 11:05
-
Actualités
Covid-19 et voyages cet hiver : que faire de sa réservation en Europe ?
15 février 2022 - 18:00
-
Actualités
Récap d’actu. Troisième ligne de métro, écologie et ZFE au programme
13 février 2022 - 17:00
-
Actualités
Récap d’actu. Tremblement de terre, Netflix, et Carole Delga au programme
6 février 2022 - 18:07
-
Actualités d'Occitanie
Occitanie. Carole Delga est positive à la Covid-19
6 février 2022 - 14:41
-
Actualités
Toulouse. L’ancien patron de La Dune condamné à 23 ans de prison
4 février 2022 - 11:36
-
Actualités
Le sommet de l’aviation veut l’avion vert, des associations réclament la baisse du trafic
4 février 2022 - 09:10
Commentaires
Laisser un commentaire