Le débat sur la fin de l’obligation de vacciner est aujourd’hui lancé. Si, depuis des années, augmente le sentiment de défiance à l’égard des vaccins et de leurs effets secondaires, le 12 janvier dernier, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé des mesures qui tentent de rétablir cette confiance. Sentiments mitigés.
Dr Jean Thévenot
Président du Conseil de l’Ordre des Médecins 31
« La vaccination est une démarche individuelle à bénéfice individuel et collectif. Les vaccinations sauvent des vies.
Que la vaccination soit obligatoire ou non n’a aucun intérêt, sauf pour les polémistes médiatiques ou les animateurs de talk-show en mal de débats à forte audience.
Que la vaccination présente plus de bénéfices que de risques est une évidence, contestée seulement par quelques sectaires aux démonstrations confuses et non étayées.
Que la vaccination protège et améliore la vie des gens est une évidence oubliée : la poliomyélite est une maladie du passé en France, mais qui atteint tous les ans plus de 300 personnes au Pakistan, et génère (comme autrefois en France) des paralysies, des troubles de croissance ou des malformations diverses.
Nous oublions ou ne voyons pas que meurent des gens de la grippe, faute d’avoir été vaccinés ; certains se sont gaussés de la vaccination contre la grippe H1N1 en 2009/2010 : plusieurs femmes enceintes en Midi Pyrénées ont perdu soit leur vie, soit celle de leur enfant de n’avoir pas été vaccinées. En 2015, la mortalité en France a augmenté, en raison d’épidémies de grippe, ayant touché les plus fragiles, notamment les plus âgés.
Dans les pays dits “développés”, les vaccinations sauvent des vies et l’impossibilité du recours aux vaccins en condamne dans les pays en développement. Critiquer les vaccins est donc un caprice d’enfant gâté des pays développés tandis que continuent à mourir ailleurs ceux qui n’ont pas accès aux vaccinations…
Se faire vacciner protège donc individuellement chacun d’entre nous, de la poliomyélite, de la rougeole, de la grippe, de la varicelle, du tétanos, du papillomavirus ou de la diphtérie, mais nous protège aussi de la transmission à notre entourage ; à ce titre, se faire vacciner est aussi une démarche citoyenne qui limite transmission, épidémies et mortalité des plus faibles. »
Sarah Joly
Toulousaine adhérente de l’association E3M (Entraide aux Malades de Myofasciite à Macrophages)
« Il faut sortir de ce débat “pour ou contre les vaccins” par lequel on veut interdire toute discussion et toute réflexion. Face aux alertes grandissantes sur la sécurité d’utilisation des vaccins, nos autorités sanitaires doivent prendre des décisions urgentes. La santé de nos enfants en dépend.
Je serais contre l’obligation vaccinale tant que l’expertise scientifique nous alertera sur les dangers des vaccins, et notamment de l’adjuvant aluminium. Elle nous impose d’agir.
Des chercheurs français et internationaux alertent sur les effets toxiques de l’aluminium vaccinal qui migre dans l’organisme, s’accumule dans le cerveau et provoque des maladies graves. À l’époque, nous parlions de la sclérose en plaques. Aujourd’hui, d’autres maladies aux symptômes similaires (troubles articulaires, paralysies, troubles cognitifs…) surgissent. Des effets secondaires touchent les enfants que l’on souhaitait protéger. Les réactions de chaque individu à un produit sont très variées. Des examens préalables à la vaccination éviteraient des dégâts irrémédiables et pourraient mettre en évidence des problèmes sous-jacents. Les alertes existent depuis des années, nous ne pouvons plus les ignorer.
Pourtant, l’obligation vaccinale persiste.
La justice indemnise les victimes, mais combien de milliers de victimes ?
S’il ne s’agit que d’intérêts financiers ? Clairement. Les lobbys pharmaceutiques imposent leur volonté. Il n’y a qu’à voir les recherches et essais thérapeutiques réalisés par… de gros laboratoires et non des experts totalement indépendants de ce pouvoir économique. La levée de la vaccination obligatoire, comme la remise sur le marché de vaccins sans aluminium, aurait un impact financier terrible.
Mais il s’agit, dans ce débat, de la santé de vos enfants, de vos parents, de chacun de vos concitoyens. Cette errance médicale n’a pas lieu d’être. Une simple histoire d’argent ne vaut pas autant de victimes. »
Myriam Balavoine
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