Inaugurée en juin dernier, la Maison Étincelle a officiellement ouvert ses portes le 3 septembre dans le quartier des Chalets. Ce lieu de vie non médicalisé au cœur de la ville propose aux personnes touchées par le cancer de nombreuses activités pour les aider à supporter les effets de la maladie.
DRÀ première vue, rien n’indique la nouvelle fonction de cet appartement en duplex magnifiquement rénové dans un vieil immeuble du quartier des Chalets. « C’est le but. Nous avons voulu créer un véritable lieu de vie chaleureux et convivial en plein cœur de la ville. Quand ils entrent pour la première fois, les gens ne sont pas habitués à un tel environnement », confirme d’emblée Laura Lloret, praticienne en santé naturelle et membre de l’association Étincelle Occitanie.
Depuis le 3 septembre, date de son ouverture officielle, la Maison Étincelle accueille des personnes touchées par le cancer, quel que soit le stade de la maladie, autour de pratiques de bien-être, de conseils psychologiques ou nutritionnels et d’activités aussi nombreuses que variées. « Tout ce qui permet de mieux vivre les effets secondaires liés aux traitements dans un contexte non médicalisé. L’objectif, ici, est de faire oublier aux personnes l’étiquette cancer qu’ils ont l’impression d’avoir sur le front », résume Laura Lloret.
Face à l’explosion du nombre de cancers (36 000 nouveaux cas par an en Occitanie), les soins de support sont devenus un enjeu de société majeur et c’est d’ailleurs l’Agence régionale de santé (ARS) qui a sollicité l’organisation pour dupliquer à Toulouse la première maison du genre, fondée il y a plus de 10 ans à Montpellier. « Nous ne sommes pas des médecins et l’objectif n’est pas de soigner mais d’aider à supporter et à accepter la maladie », tient à préciser la jeune thérapeute. Les spécialistes s’accordent ainsi sur le fait qu’un accompagnement efficace contribue à la réduction du risque de récidive et à l’amélioration de la qualité de vie.
Après quelques jours, une trentaine d’Étincelles, comme on surnomme ici les adhérents – exclusivement des femmes pour l’instant – fréquentent déjà le lieu. Après une première rencontre pour déterminer les besoins et envies de chacune, elles peuvent piocher librement dans le très dense catalogue d’activités sportives, de soins beauté, d’ateliers diététiques ou encore de théâtre et d’écriture. Toutes sont dispensées par des professionnels bénévoles, et sont gratuites.
Seule une cotisation de 50 euros est demandée. « Nous proposons également un soutien personnalisé pour le retour à l’emploi, voire la reconversion professionnelle. Il arrive régulièrement que des malades touchés par le cancer souhaitent changer radicalement de voie », explique Laura Lloret. Certains ateliers sont aussi destinés aux aidants et même aux enfants, le mercredi après-midi, afin de les accompagner pour mieux appréhender la pathologie de leur parent.
Désireuse de s’ancrer réellement dans la vie locale, la Maison Étincelle a déjà établi de nombreuses passerelles à Toulouse. Elle participe notamment au Vide-dressing des Toulousaines organisé à L’Envol (ce dimanche 9 septembre) et a noué des partenariats avec le Bikini ou la pâtisserie Perlette. De quoi combler Laura Lloret : « Que ce soit de la part des partenaires, des praticiens ou même des patients, nous avons bénéficié d’un élan de solidarité incroyable en peu de temps. C’est très encourageant ! »
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