Initiatrice de l’opération ‘’Boîte à chaussures’’ à Toulouse, Nora Filali a distribué 753 cadeaux aux sans-abris et aux plus démunis durant la période de Noël. Une action qu’elle a pu mener à bien grâce à un appel aux dons sur les réseaux sociaux, et qu’elle compte bien perpétuer.
® Franck AlixÀ 10 ans déjà, Nora Filali se sentait concernée par le sort des sans-abris qu’elle croisait. « J’espérais alors que, une fois grande et riche, je construirais une petite dépendance fans le jardin de ma belle maison pour accueillir les gens qui vivent dans la rue », se rappelle-t-elle. Encore loin de son rêve, elle ne baisse pourtant pas les bras.
D’autant que cet intérêt pour les sans domicile fixe n’a cessé d’être alimenté par le parcours de la jeune toulousaine, âgée de 29 ans à peine. « J’ai quitté mes parents très tôt et j’ai dû me débrouiller seule rapidement. Si des gens ne m’avaient pas tendu la main, je ne m’en serais peut-être pas sortie », explique celle qui a connu « la galère ». Et qui veut à son tour faire un geste pour les plus précaires.
C’est au sein de l’entreprise où elle occupe aujourd’hui un poste d’analyste de dossiers financiers qu’elle entend parler d’une opération solidaire dans les Hauts-de-France, visant à offrir des cadeaux aux sans-abris. « J’ai enfin trouvé une action qui me convient pour aider ces gens et je l’ai répliquée à Toulouse », précise Nora Filali pour raconter la genèse de son initiative baptisée ‘’Boîte à chaussures’’.
Composées de denrées pour se concocter un repas festif et de cadeaux utiles comme des gants ou des produits d’hygiène, toutes les boîtes à chaussures étaient accompagnées d’une carte de vœux. « Certaines ont été écrites par mes soins et d’autres ont été directement réalisées par celles et ceux qui ont participé à l’action. Les dessins d’enfants ont particulièrement touché ceux qui les ont reçus », témoigne la jeune femme.
Des réactions qui confortent Nora Filali dans son intention de réitérer l’opération l’année prochaine. « C’est un petit geste de ma part, une manière de faire un pas vers les plus isolés », confie-t-elle. Mais comme le dit sa devise : « Ce sont les ruisseaux qui font les grandes rivières. »
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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Commentaires
claudine chassaing le 11/09/2024 à 11:17
Cette initiative est formidable ! Mais comment s'assurer qu'elle atteigne les personnes qui en ont le plus besoin ? J'ai trouvé le 25 au soir, au coin de ma rue à St Cyprien, un grand carton rempli de boites à chaussures éventrées, avec ce qui restaient de leur contenu éparpillé : vêtements, nourritures, objets de toutes sortes (savons, dentifrices, livres, cahiers, stylos, revues...)...J'en ai rempli 3 cabats ...Les éboueurs passant le lendemain aux aurores...Je les donnerai à l'asso Solidarité Migrants Patte d'oie...J'ai gardé les cartes de vœux, lettres, dessins, touchants...qui accompagnaient ces dons...