Michèle Raymondis, femme de challenges
Cheffe d’entreprise pendant plus de 40 ans, cette Toulousaine met son expérience au service d’autres femmes désireuses d’entreprendre. Notamment à travers son engagement dans l’Association des femmes entrepreneurs de l’Europe qui organise le jeudi 16 novembre le colloque “Femme et innovation”.
© Franck AlixCARACTÈRE
« J’ai l’habitude de dire que j’ai toujours eu les mains dans le cambouis », lance avec malice Michèle Raymondis. Fille d’un entrepreneur dans le secteur des huiles et graisses industrielles, elle prend sa relève à 23 ans avant de devenir dirigeante, deux ans plus tard, d’une société spécialisée dans le démantèlement automobile. Elle s’éloigne pendant 8 ans de ce domaine et décroche la distribution exclusive en France d’une marque espagnole de sous-vêtements pour hommes. Elle revient finalement au monde mécanique en prenant la direction d’une entreprise de vente de pièces détachées de poids-lourd.
AGITATRICE
Au fil de cette longue expérience de dirigeante, elle forge une solide volonté de faire bouger les lignes. Juge au tribunal de commerce depuis une dizaine d’années, elle décide d’en briguer la présidence en 2015. « Sur 58 juges, seulement 7 sont des femmes. Je voulais bouleverser les choses, faire en sorte que la présidence ne soit plus acquise par l’ancienneté mais par les compétences. J’ai perdu à une voix près. C’est un milieu très macho », lance-t-elle.
PARRAINAGE
Pas de quoi, cependant, entamer sa détermination. Présidente depuis 2007 de l’Association des femmes entrepreneurs de l’Europe (AFEE) et vice-présidente d’Initiative Haute-Garonne, qui accorde notamment des prêts d’honneur à taux zéro à des entrepreneurs, elle veut pousser la gent féminine à « ne plus s’autocensurer et se motiver à créer leurs propres emplois ».
DIFFÉRENCE
Les femmes ont, à son sens, de nombreux atouts. « Elles savent qu’elles n’ont pas de le droit à l’erreur et ont donc tendance à davantage structurer leurs projets. On constate qu’au bout de 3 ans, les entreprises qui ont le mieux résisté ne sont pas celles lancées par des hommes », conclut Michèle Raymondis.
CONVERGENCE
Le colloque “Femme et innovation”, organisé par l’AFEE ce jeudi 16 novembre, est d’ailleurs l’occasion, selon elle, « de parler de toutes celles qui sont heureuses d’entreprendre mais aussi de démystifier l’innovation qui n’est pas que scientifique ou technologique. Les femmes innovent souvent en partant d’un constat simple et cela donne de grandes idées. »
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