Aujourd’hui président de l’association « AZF, mémoire et solidarité », Jacques Mignard avait commencé sa carrière comme ouvrier de fabrication dans l’usine en 1967. Suite à la catastrophe, il s’est engagé auprès des anciens salariés en créant cette association. Cette semaine, il pose un regard sur quatre des sujets traités par votre hebdo.
Par Myriam Balavoine
Toulouse à l’UNESCO : rêve ou réalité ?
Le classement de Toulouse au patrimoine de l’Unesco serait une légitime reconnaissance de l’intérêt suscité par la ville. Après Albi et le canal du midi, déjà nominés au niveau international, cette distinction serait de nature à mieux faire connaître notre ville et son histoire trop souvent méconnue. L’arrivée de touristes résultant sans doute de cette décision pourrait également apporter un supplément de dynamisme à la mise en valeur d’un patrimoine qui n’a pas toujours suscité au-delà, des limites de notre région, l’intérêt qu’il méritait. Toulouse bien connue jusqu’ici surtout pour son industrie aéronautique pourrait donner toute la mesure de son attractivité et être enfin reconnue comme une grande ville de culture.
Portes du Gers et Val Tolosa, deux centres commerciaux en concurrence ?
La multiplication de grands centres commerciaux est probablement une garantie pour l’activité économique des communes qui les accueillent, et du bassin géographique proche. Leur impact environnemental reste par contre beaucoup plus discutable et la transformation de la périphérie de nos villes en banlieues “à l’américaine” est parfois bien regrettable. Au-delà des créations immédiates d’emplois par ces grands centres commerciaux, la disparition des commerces de proximité qui en est également une des conséquences peut être considérée comme une dégradation supplémentaire d’une qualité de vie qui reste à préserver.
Toulouse se serre la ceinture
Les responsables nationaux ont fait des choix politiques qui les amènent à mettre les collectivités locales “à la diète”. Toulouse n’échappe pas à cette règle générale avec les conséquences que l’on sait pour les contribuables, les syndicats, les associations ou les services publics qui ne sont pas épargnés. Au niveau de la ville on retrouve donc les dispositions que certains pays européens ont été obligés de prendre et à une plus grande échelle encore trop souvent sous la contrainte. Toutefois il appartient aux élus et à eux seuls de prendre les dispositions nécessaires. Confier cette tâche à des technocrates qui ne représentent personne est un déni de démocratie. Il est vrai que sur ce plan là le mauvais exemple vient de haut et de loin… Aussi, sans faire l’économie d’étudier les véritables mesures de gestion qu’il convient souvent de prendre c’est donc une véritable remise en cause de la politique menée depuis des années qu’il faut procéder pour faire face aux échéances à venir.
Accessibilité pour tous : où en est-on ?
De nombreuses dispositions ont été prises ces dernières années afin de faciliter l’accès de certains espaces, publics en particulier, aux personnes victimes de handicap. L’effort doit se poursuivre tout en étant accepté et même partagé par tous. Cela passe nécessairement par une évolution des mentalités de chacun d’entre nous… qui reste par ailleurs un handicapé potentiel. Dans une période où les préoccupations collectives sont trop souvent négligées, la tâche, tout en restant indispensable, s’avère donc difficile. Il y a nécessité à ce que chacun s’efforce d’y apporter sa contribution, au-delà des préjugés et de l’idée bien trop présente que cela ne nous concerne pas.
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