Zappette. TV Sud a été retenu pour occuper la place laissée vacante suite à la liquidation de la chaîne TLT. Le groupe montpelliérain, soutenu à hauteur de 19,9 % par BFM TV dans ce projet, arrive avec la volonté de créer des programmes ancrés dans le quotidien de ses téléspectateurs.
©TV SudProximité et réactivité. Tels devraient être les maîtres-mots de la future télévision toulousaine. «Nous ne souhaitons pas nous enfermer dans une programmation rigide autour d’une thématique quotidienne. D’ailleurs, nous ne disposons pas de plateau ! Nous aviserons en fonction de l’actualité et nous pourrons nous mobiliser en direct. L’idée est aussi de délocaliser une émission par semaine», explique Jean Brun, directeur des publications et des rédactions de TV Sud, chaîne retenue pour occuper la place laissée vacante suite à la liquidation de TLT.
«Une télévision locale doit faire ce que les autres ne font pas, ne pas offrir une information brute mais raconter la vie des gens. Elle doit aussi savoir innover. Par exemple, au Danemark ou en Allemagne, on a assisté au retour de formats moins conventionnels dans les médias régionaux», estime Jean-Marie Belin, fin connaisseur du milieu audiovisuel pour avoir notamment piloté le développement européen de France Télévisions puis représenté les intérêts de la mairie de Toulouse dans TLT.
Le projet de TV Sud, déjà éprouvé à Montpellier, Nîmes et Perpignan, semble s’inscrire dans la droite ligne des préconisations de l’expert. Dans les faits, il s’articulera autour d’un journal de dix minutes chaque soir à 19h30, précédé par une heure de divers reportages et de sujets de terrain. Des programmes avant tout présentés comme «des moments de partage, pas nécessairement des analyses journalistiques.» Et des formats courts – six minutes – habile compromis entre les besoins de la télévision et ceux du Web.
Car TV Sud s’appuie également sur la plateforme My Video Place. Lancée par la maison-mère Médias du Sud, ce site ambitionne de se positionner juste derrière les mastodontes tels YouTube et offre la possibilité à d’autres médias de racheter les reportages afin de les réutiliser. «Contrairement à TLT, cette nouvelle chaîne ne s’adressera pas uniquement aux Toulousains mais permettra aussi à Toulouse d’être vue ailleurs», constate Jean-Marie Belin.
TV Sud doit par ailleurs accentuer sa dimension régionale. «Notre ligne éditoriale est axée autour de la valorisation des initiatives et de la compréhension de notre territoire. La naissance de l’Occitanie donne encore plus de sens à nos grilles», reprend Jean Brun, qui évoque aussi la possibilité de compléter les programmes en achetant les productions d’acteurs de proximité. Ou celle de se positionner en coproducteur de documentaires, voire de spectacles vivants et de fictions. En attendant, TV Sud devrait démarrer avec une dizaine de journalistes à Toulouse. Prise d’antenne espérée au printemps prochain.
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