Origine. Né en 1961 à Constantine, en Algérie, ses parents quittent le pays et le ramènent en France à l’âge de six mois. Il découvre d’abord l’Ain où son père est muté, puis le Gers, pour enfin s’installer à Toulouse en 1968. « Je ne garde aucun souvenir de mon pays natal et je n’y suis d’ailleurs jamais retourné. Je n’en éprouve tout simplement pas le besoin ! »
Appliqué. Après avoir suivi un parcours scolaire « à l’école de la République », comme il aime à le dire, et obtenu son Bac, il entame un double cursus universitaire jusqu’à décrocher une licence en droit et son diplôme d’expert-comptable. « Les deux professions me plaisaient et je n’ai pu en choisir une qu’à la fin de mes études ! » Il opte donc pour la robe d’avocat, se spécialise en droit des affaires et intègre le barreau de Toulouse en 1992.
Engagé. « J’ai toujours eu envie de défendre les sans-voix », explique-t-il, une raison pour laquelle, il s’engage naturellement à la Licra, « mes origines y étant aussi pour quelque chose, étant de confession juive. J’ai été élevé dans le respect des autres, sans toutefois baisser la tête ! » Son engagement est alors total : il sera président du CRIF Midi-Pyrénées, puis vice-président de la Licra régionale pour maintenant présider la commission « Réflexion » au niveau national.
Rôle. Sa mission première est de défendre toutes les personnes victimes d’agressions racistes ou antisémites, que lui-même a déjà subies : « j’ai reçu des menaces de mort dans le cadre de mes fonctions mais je ne renonce pas. Arrêter par peur leur donnerait la sensation d’avoir gagné ! » Pour cela, la Licra mène des actions de sensibilisation et tente d’être présente au quotidien sur le terrain.
Garde-fou. Pour preuve, la commission « Réflexion » souhaite mettre en place une conférence, qui aura lieu à Paris, pour alerter quant au passage dans le domaine public du livre d’Hitler « Mein Kampf ». « Le livre ne pourra plus être interdit de publication, il faudra donc accompagner sa possible sortie, surtout auprès des jeunes qui manquent de culture historique ! »
www.licra.org
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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