Alors que la collecte de vêtements pour l’opération “Job sur son 31” vient de s’achever, l’association Reflet 31, qui en est à l’initiative, fait les comptes. Cette année encore, elle permettra à des personnes ne pouvant y prétendre de pouvoir bien s’habiller pour assurer un entretien d’embauche. Corinne Aadam-Coppee, la fondatrice, a fait de l’image, celle des autres, une priorité.
©KevinFiguier/JTSuccès. Un costume, une simple veste et un jean, un tailleur… 1 500 pièces supplémentaires ont trouvé le chemin du vestiaire de Reflet 31 cette année encore, lors de la collecte “Job sur son 31”. « Ils seront vendus 50 centimes aux demandeurs d’emploi ou encore à des étudiants pour leur permettre de présenter le mieux possible lors d’un premier rendez-vous en entreprise », explique Corinne Aadam-Coppe.
Miroir. Outre les vêtements, Reflet 31 travaille sur l’image, la confiance en soi, la communication non verbale. « Lors d’un entretien d’embauche, la posture, la coiffure, le maquillage, bref l’apparence est importante… quoi que l’on en dise », estime-t-elle. Pour la présidente de l’association, il est indispensable de se sentir bien, pour donner envie à un employeur de vous faire confiance.
Solidarité. Et elle sait de quoi elle parle puisque cette esthéticienne de formation a tenu son propre institut pendant 17 ans, avant d’entamer un stage de relooking. Une fois cet objectif atteint, Corinne Aadam-Coppee a choisi de mettre son savoir-faire « à disposition de gens qui n’auraient jamais pu se l’offrir. » Après avoir exercé en profession libérale, elle décide, en 2005, de créer Reflet 31.
Individualité. « J’avais envie de proposer à ce public des demandeurs d’emploi, autre chose que de l’aide à la rédaction de CV », explique-t-elle. Pour elle, l’image donne des informations sur une personne et souvent des informations justes. De son œil d’experte, elle analyse : « Les postures ne mentent pas, il faut donc les travailler mais il n’est pas question que tout le monde se ressemble », au contraire, elle souhaite mettre en relief chaque personnalité.
Révélatrice. Et pour la sublimer le plus possible, Corinne Aadam-Coppee a tout misé sur des ateliers d’expression artistique. Parce que là, « tout le monde a le même niveau et peut s’exprimer. » Par la photo, l’art plastique, l’écriture ou le théâtre, elle puise au plus profond des participants pour leur faire retrouver de l’assurance : « Ils ont souvent les compétences pour un emploi, ne leur manque que d’en être fier. »
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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