La cause est entendue. Aujourd’hui encore, les femmes gagnent moins que les hommes. Qu’elles soient salariées ou dirigeantes, l’écart de revenu oscillait entre 15 et 31 % en 2013 selon Eurostat et l’Insee. Même dans la fonction publique, où les barèmes de salaires sont plus rigides, les inégalités persistent. Promotions refusées par manque de confiance, déménagements pour suivre le meilleur revenu du mari, temps partiel pris pour s’occuper des enfants, les raisons sociétales ne manquent pas et pèsent au fil des ans sur les carrières des travailleuses et sur leurs revenus.
« Revoir les valeurs inculquées aux filles et aux garçon »
On peut s’offusquer, afficher sa solidarité, voire sa compassion, manifester son désaccord sur les réseaux sociaux ou dans la rue, mais que fait-on réellement pour que cela change ?
La réponse législative semble avoir atteint ses limites. La première loi pour l’égalité salariale a été votée en 1972. 44 ans plus tard, les textes se suivent, mais les écarts de revenus sont toujours importants. À ce rythme, certains spécialistes estiment que le problème sera résolu en 2186. Patience est mère de toutes les vertus, mais peut-on attendre jusque-là ? Non, assurément.
Renforcer les contrôles et augmenter encore les amendes permettrait sûrement d’obtenir quelques résultats, mais puisque ces discriminations sont le reflet d’une société qui cantonne encore les hommes et les femmes dans des rôles définis et différents, peut-être faudrait-il revoir les valeurs inculquées aux filles et aux garçons. La récente vidéo d’un jeune anglaise, exaspérée par le sexisme des vêtements proposés aux fillettes, résume parfaitement le problème. « C’est injuste parce que tout le monde pense que les filles devraient juste être jolies et que les garçons devraient juste être aventuriers », s’étonnait la petite Daisy du haut de ses 8 ans. « Ce n’est pas bien car nous (les filles et les garçons) sommes aussi bien les uns que les autres. »
La rédaction
Le Journal toulousain est un média de solutions hebdomadaire régional, édité par la Scop News Medias 3.1 qui, à travers un dossier, développe les actualités et initiatives dans la région toulousaine. Il est le premier hebdomadaire à s'être lancé dans le journalisme de solutions en mars 2017.
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