[DOSSIER] Des serious games pour embaucher
Challenges, hackatons, rencontres sportives, escape ou serious games… les entretiens d’embauche passent aussi désormais par le jeu. Pour l’employeur, c’est la possibilité d’en savoir davantage sur la personnalité du candidat, qui de son côté échappe au stress du face-à-face.
© DR« Parce qu’ils désinhibent ceux qui y jouent, les serious games sont d’excellents outils d’évaluation », assure André Lafenetre, président de la société columérine Falccom, qui commercialise des jeux sérieux de formation ou de recrutement. Il est l’un des concepteurs du serious game Assesment, destiné aux entreprises qui souhaitent embaucher un agent commercial. Ce jeu nécessite deux bonnes heures de concentration pour le candidat, qui, derrière son écran d’ordinateur, échappe à la pression d’un entretien classique.
Pendant la première, il répond à un quizz et passe des tests de connaissances ou de réflexes avec un recruteur en 3D. La suite le plonge dans un univers virtuel où sa mission est de vendre au meilleur prix un produit, qu’il peut choisir, à des clients dont il doit comprendre les besoins : « Le candidat élabore son scénario de vente du début jusqu’à la fin. Pour cela, le logiciel lui offre une infinité de possibilités. Il y a de l’adrénaline, c’est un jeu qui peut être extrêmement addictif ! » En ligne, les employeurs reçoivent l’analyse et le bilan des réponses données et des décisions prises.
S’ils sont de plus en plus nombreux à opter pour cette méthode, c’est qu’en plus de rajeunir leur image et d’attirer les candidats, elle leur permet d’éviter des erreurs de recrutement, grâce à une évaluation précise de leur personnalité : « Le jeu ne triche pas. Très vite, les candidats agissent à l’instinct, avec toute leur expérience, à l’image de ce qu’ils sont vraiment. Alors que l’entretien d’embauche classique se concentre sur les connaissances et le savoir-faire, le serious game, lui, permet de se détacher du CV et de mesurer le savoir-être », argumente André Lafenetre. Cette partie du profil est devenue incontournable, comme le confirme la dernière enquête de Pôle Emploi sur les besoins de main-d’œuvre, selon laquelle six entreprises sur dix privilégient désormais le savoir-être aux compétences.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Actualités
- Actualités
-
Toulouse
Téléo, Toulouse vu d’en haut
17 mai 2022 - 11:54
-
Actualités
Législatives 2022 : Colomiers recherche des assesseurs bénévoles pour tenir les bureaux de vote
16 mai 2022 - 15:31
-
Actualités
Où trouver le carburant le moins cher à Toulouse ?
10 mars 2022 - 11:05
-
Actualités
Covid-19 et voyages cet hiver : que faire de sa réservation en Europe ?
15 février 2022 - 18:00
-
Actualités
Récap d’actu. Troisième ligne de métro, écologie et ZFE au programme
13 février 2022 - 17:00
-
Actualités
Récap d’actu. Tremblement de terre, Netflix, et Carole Delga au programme
6 février 2022 - 18:07
-
Actualités d'Occitanie
Occitanie. Carole Delga est positive à la Covid-19
6 février 2022 - 14:41
-
Actualités
Toulouse. L’ancien patron de La Dune condamné à 23 ans de prison
4 février 2022 - 11:36
-
Actualités
Le sommet de l’aviation veut l’avion vert, des associations réclament la baisse du trafic
4 février 2022 - 09:10