Horaires aménagés, coworking, télétravail : les nouvelles façons de travailler peuvent aider à décongestionner nos routes. C’est ce qu’expérimente l’avionneur européen sur ses sites toulousains.
En février dernier, une partie des 21 000 airbusiens de Toulouse se sont vus proposer de travailler chez eux, deux jours par semaine, « sur la base du volontariat, en fonction de l’activité exercée et du département occupé. Ce sont surtout des emplois de services qui sont concernés », indique Francis Tremolet, responsable de la relation client d’Airbus.
Cette initiative est un des volets du plan mobilité de l’avionneur, détaillé le 25 avril lors des « mardis de la mobilité » — la loi de transition énergétique impose aux entreprises de plus de 100 salariés d’élaborer leur plan d’ici la fin de l’année. Pour faciliter les déplacements de son personnel, l’avionneur vient également de mettre en place des espaces de coworking sur ses sites du Palays et de Saint-Martin-du-Touch. D’une trentaine de places chacun, on y travaille jusqu’à la fin des bouchons du matin, avant de rejoindre son poste. « Ce sont des projets pilotes qui pourraient prendre un essor considérable. À la fin de l’année, nous saurons si les salariés adhèrent à ces nouvelles formes de travail » averti Francis Tremolet.
Déjà depuis 2015, pour ses besoins industriels, Airbus fait tourner des équipes au 3×8 ou au 2×9. Des horaires décalés qui ont eu pour effet de désengorger les parkings et le trafic routier aux alentours. Chef d’orchestre de l’ensemble des plans de mobilité, Tisséo met à disposition des entreprises un guide sur le télétravail. « Nous pouvons accompagner le dispositif, par exemple en adaptant l’offre de bus aux heures creuses », précise Christophe Doucet, le responsable du service urbanisme et mobilités de Tisséo. Le syndicat des transports en commun souhaite mener une vaste étude pour évaluer l’impact de ces mesures sur la circulation.
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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