TRADITION. Engagé dans la vie politique toulousaine depuis 1995 et son entrée au Conseil Municipal sous Dominique Baudis, Jean-Jacques Bolzan est un des symboles de la tradition de centre-droit qui règne dans la ville. Il vise aujourd’hui la présidence de l’UDI 31.
Dans l’équipe municipale actuelle, Jean-Jacques Bolzan fait partie de ceux qui rappellent la marque posée sur la ville par la famille Baudis. Il y a plus de 20 ans, en 1995, ce Toulousain « pur jus » faisait en effet son entrée en tant que benjamin du Conseil Municipal auprès de Dominique Baudis. « Pour moi, la politique est une histoire d’hommes et de rencontres. Par sa manière de faire les choses, c’est lui qui m’a donné envie de me lancer », raconte l’élu. Avant cela, malgré une famille plutôt de gauche, le jeune Jean-Jacques Bolzan avait déjà fait la rencontre du centre via le Club CEP 2000 fondé par Michel Valdiguié, proche historique de Pierre Baudis, auquel il adhère en 1986. Après avoir fréquenté les bancs de Garaison et du Caousou, il s’oriente vers un BTS Gestion et Comptabilité, mais opte en 1988 pour une carrière de délégué médical pour l’industrie pharmaceutique : « j’étais plus attiré par le relationnel et le commercial que par le fait de rester assis toute la journée derrière un bureau », justifie celui qui se consacre aujourd’hui quasi exclusivement à ses mandats. Pas besoin d’aller chercher très loin la genèse de l’engagement politique de cet homme très à l’aise socialement. « J’aime aider les autres. Je n’ai pas fait de la politique pour gagner de l’argent », explique-t-il le plus simplement du monde. Bref, de rencontres en rencontres, de l’association de son quartier de Saint-Martin du Touch aux Jeunes Démocrates Sociaux (JDS) qu’il rejoint en 1991, puis chez les aînés du Centre des Démocrates Sociaux (CDS), Jean-Jacques Bolzan s’engage et s’implique autant qu’il peut. Toujours au centre : « je suis quelqu’un de modéré. Dans la vie, il ne faut jamais être excité d’un côté ou de l’autre ».
« Je suis quelqu’un de modéré »
Pour autant, la vie au centre de l’échiquier politique n’est pas un long fleuve tranquille comme en témoigne le parcours de l’élu. Après avoir intégré l’UDF, il participe à la création de l’Union en mouvement en 2001 avec Philippe Douste-Blazy, un mouvement qualifié à l’époque de start-up chiraquien, puis rejoint le Parti radical valoisien en 2008. Ainsi, entre la totale indépendance et le ralliement à la droite de pouvoir, l’homme semble tout de même pencher pour la seconde option. Cette même année, l’arrivée du PS à la mairie sonne comme son premier véritable revers. « Du jour au lendemain, vous perdez, c’est fini. C’est là que j’ai réellement compris l’importance de garder un pied dans le monde du travail. 15 jours après, j’ai une association afin de continuer à œuvrer. Je voulais rebondir de suite », se remémore Jean-Jacques Bolzan. De même en 2014, il n’hésite pas à s’opposer à certains membres de son parti et à recourir à la Fédération nationale de l’UDI à Paris pour soutenir clairement la candidature de Jean-Luc Moudenc. « Je ne suis pas un franc-tireur, j’ai fait les choses ouvertement contrairement à d’autres. Je ne suis pas non plus sectaire, je regarde ce que font les hommes et la gestion de l’équipe en place dépassait l’entendement. J’ai agi dans l’intérêt de la ville », assume-t-il. Aujourd’hui, en plus de son poste d’élu en charge entre autres du commerce et de l’artisanat – « des tâches proches du quotidien des gens » – il est également président du MIN et de la Fédération des marchés de gros ainsi qu’élu de la Région. Battu aux dernières législatives, il n’ira pas en 2017, mais a pris la présidence de la fédération départementale du Parti radical avant de briguer celle de l’UDI 31, qui se jouera en juin prochain.
3 années phares
1988 : premier emploi comme délégué médical
1993 : son mariage duquel naîtront trois garçons
1995 : entrée au Conseil Municipal sous Dominique Baudis
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