François Chollet vient de claquer la porte du parti Les Républicains. Éminent neurologue et pilier de la droite toulousaine, l’homme ne transige pas.
©DR« La science à Toulouse est monolithique, il faut la diversifier. » Par ces mots, le cardiologue Philippe Douste-Blazy a persuadé le neurologue François Chollet d’entrer en politique, lors de la campagne municipale toulousaine de 2001. Fils de l’ancien député-maire d’Agen Paul Chollet, la chose lui était familière : « Les campagnes de mon père m’avaient marqué. Celles d’un gaulliste convaincu, pour qui l’action publique doit servir l’intérêt général en toutes circonstances. »
Un modèle qui l’inspire encore chaque matin au CHU de Purpan, dont il dirige le département de neurologie, et chaque après-midi, à la mairie ou à la métropole, où il est en charge des relations avec le monde universitaire, de la recherche, de l’innovation et, depuis peu, de la politique de développement durable. Tantôt au chevet de ses patients, face à un parterre d’étudiants ou devant un avis de l’Académie nationale de médecine, où il vient d’être élu. Tantôt à lancer le chantier du Cancéropole, à imaginer le site de Montaudran ou à élaborer le plan climat territorial.
François Chollet aime tant agir qu’il garde un souvenir très douloureux de son passage dans l’opposition, sous le mandat de Pierre Cohen : « On connaît les dossiers au début et, petit à petit, on ne les connaît plus. » Et un délicieux parfum de victoire de l’élection municipale suivante, « malgré des sondages qui catapultaient la liste de Jean-Luc Moudenc dans les abîmes ». « On a tenu bon », lâche-t-il.
François Chollet est le premier des élus LR haut-garonnais à avoir quitté le parti depuis l’arrivée de Laurent Wauquiez à sa tête : « Son discours, très à droite, identitaire, eurosceptique, me rebute. J’ai préféré prendre mes distances. » Au sein d’Agir, la droite constructive, il dit retrouver un centre droit qui correspond mieux à ses valeurs, « humanistes, libérales et européennes ». Quant aux élections européennes de 2019, il y pense sans y penser : « Cela m’intéresse, mais je n’ai pas fait de plan… »
Philippe Salvador
Philippe Salvador a été reporter radio pendant quinze ans, à Toulouse et à Paris, pour Sud Radio, Radio France, RTL, RMC et BFM Business. Après avoir été correspondant de BFMTV à Marseille, il est revenu à Toulouse pour cofonder le magazine Boudu.
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