Le PS et le PRG ont organisé leur troisième et avant-dernière conférence de presse précédant les élections départementales, portant principalement sur les facteurs du nouveau pacte démocratique, de l’éducation, de la jeunesse et de la culture.
Par Simon Pialat
A l’aube des élections départementales, la majorité sortante PS-PRG défend avec force son bilan politique. Conscients des défis qui leur incombent, les candidats de gauche entendent agir sur l’ensemble du département, en faveur de la jeunesse, des familles, des élus et du monde culturel. La liste Aimons la Haute-Garonne souhaite à la fois éviter d’éventuelles radicalisations mais aussi redonner aux plus jeunes le goût de la République et de ses valeurs.
Jeunesse. A Toulouse, il existe déjà une Maison des Adolescents. Mais cela n’est pas suffisant, notamment aux yeux de Maryse Vezat, candidate sur le canton d’Auterive. « Les fractures et addictions ressenties par la jeunesse du département ne sont pas propres aux quartiers toulousains ». L’une des mesures prises par la majorité, si elle venait à conquérir le Conseil départemental, viserait donc à créer un second pôle, mais dans le sud cette fois-ci, s’appuyant sur une communication avec des psychologues et des éducateurs. Un point parmi tant d’autres soulignant la volonté de « ne pas laisser les familles, les enseignants, les jeunes et les élus ruraux seuls » face aux problèmes spécifiques de chaque canton.
Collèges. La majorité PS-PRG s’appuie aussi sur l’une des grandes compétences de l’institution départementale : les collèges. A maintes reprises, elle s’est exprimée sur son intention de développer un schéma d’aménagement numérique au sein des établissements pédagogiques. Elle entend favoriser les conditions d’apprentissage, offrir des moyens pédagogiques et logistiques. Au niveau des collèges, également, les candidats à la départementale plaident pour la co-construction d’un parcours laïque et républicain de quatre ans, de la 6ème à la 3ème.
Permettre l’émancipation et l’accomplissement de chacun
Transports. La gratuité des transports en commun, concernant les élèves de maternelle jusqu’aux lycéens, constitue une autre de leur volonté très chère. « Nous avons tenu à cette gratuité et nous souhaitons que cela reste ainsi » affirme Georges Méric, candidat sur le canton d’Escalquens. Ce dernier se lance dans les chiffres : 75000 élèves, de la maternelle au lycée, transportés gratuitement, 50 millions d’euros annuels consacrés à cet avantage, 40% des collégiens soutenus pour ce qui est de la restauration scolaire. « C’est un choix politique qui nous différencie clairement de la droite » explique-t-il.
” L’éducation et la culture restent des droits fondamentaux”
Culture. Pour les socialistes la droite insiste davantage sur une gestion budgétaire rigoureuse et sur une meilleure sécurité. De son côté la gauche travaille sur la nécessité d’une politique sociale solidaire, avec pourquoi pas la mise en place d’un Pass Culture pour les plus jeunes. Même en temps de crise, « l’éducation et la culture restent des droits fondamentaux » affirme Maryse Vezat.Sur les dernières années, c’est un apport constant de 22 millions et de 18 millions d’euros qui auraient respectivement été octroyés, d’une part, aux associations culturelles et, d’autre part, aux communes et intercommunalités sur le plan culturel. « Là encore, c’est un vrai choix politique qui est de permettre l’émancipation et l’accomplissement de chacun » affirme Georges Méric.
Démocratie. Pour finir, les candidats d’Aimons la Haute-Garonne tiennent à instituer un nouveau pacte démocratique : peut-être dans l’optique de remédier au désintérêt ambiant et au ras-le-bol de la jeunesse et des citoyens à l’égard du monde politique. Le PS et le PRG souhaitent aussi multiplier les initiatives citoyennes, afin de tisser des liens de proximité entre les élus et la population. « C’est comme ça que nous arriverons à faire comprendre le rôle de l’institution départementale » explique Christophe Lubac, maire de Ramonville.
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