Ce dimanche 25 septembre avaient lieu les Rencontres de la Gauche à Bram, dans l’Aude, un rassemblement initié par Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et dont l’objectif était de mobiliser les forces de sa majorité régionale pour commencer un travail de reconstruction d’un projet unitaire en vue des prochaines présidentielles. Plus de 1 700 personnes ont répondu présentes.
« L’avenir de la gauche se joue dans sa capacité à recroiser la route, à refrayer un chemin, à entamer un dialogue, avec ces dizaines de millions de Français qui ne se sentent ni compris, ni entendus, ni représentés ». Avec l’organisation des Rencontres de la Gauche à Bram, dans l’Aude, ce dimanche 25 septembre, c’était l’objectif de Carole Delga et sa majorité régionale. La présidente socialiste de la région Occitanie avait en effet convoqué ses partenaires politiques (les écologistes, Place publique, les communistes, les radicaux de gauche, et la Fédération de la gauche républicaine), ainsi que les électeurs de gauche à venir travailler sur la reconstruction d’une unité en vue de la prochaine élection présidentielle.
« Nous voulons la renaissance d’une gauche qui puisse être victorieuse au niveau national », explicite Christian Assaf, président du groupe Socialistes et Citoyens d’Occitanie. Les 1 700 personnes qui ont assisté aux Rencontres de la gauche semblaient intéressées par la perspective et ont écouté attentivement les différents intervenants de la journée. Parmi ces derniers, le climatologue Serge Zaka, l’explorateur Jean-Louis Étienne, l’écrivain et économiste Jacques Attali, l’ancien député européen José Bové, le président du Parti Radical de Gauche Guillaume Lacroix, la secrétaire nationale du parti socialiste Corinne Narassiguin ou encore le journaliste et essayiste Renaud Dély. « Un événement qui aura mobilisé plus que la plupart des universités d’été des partis politiques français, toutes tendances confondues », se félicite la majorité régionale.
Durant cette journée, des experts, des élus, et autres personnalités, sympathisantes de gauche, ont travaillé sur plusieurs thèmes afin de trouver les idées, les ébauches de propositions, qui pourraient être celles d’une future gauche présidentiable. Au programme : le climat, l’éducation, le travail, l’Europe et la citoyenneté. « Nous avons proposé en effet de réfléchir collectivement autour de quelques axes forts qui constituent selon moi la base d’un nouveau projet de société, apte à répondre aux attentes des Français (…) Ces sujets sont pour moi reliés entre eux et dessinent, selon l’orientation politique, deux France au choix : soit une France repliée sur elle-même, bousculée par les seules lois du marché où règne l’individualisme et le chacun pour soi ; soit une France, positive, confiante, solidaire, qui réinscrit son histoire dans les pas des Lumières », scandait Carole Delga à la tribune lors de son discours à l’occasion des Rencontres de la Gauche.
Pour illustrer concrètement ce que la gauche a déjà mis en place, et les priorités qui seront les siennes, Carole Delga a égrainé les différents projets élaborés dans différents territoires : la rentrée la moins chère de France, le recrutement de médecins dans les déserts médicaux ou la création d’une filière hydrogène vert en Occitanie. La gratuité des transports voulue par Michaël Delafosse à Montpellier, le Pacte bas carbone de Martine Aubry à Lille, le minimum garanti pour les plus de 60 ans de Christophe Ferrari à Pont-de-Claix… « Ma gauche, notre gauche, c’est la gauche du faire qui, partout en France, se bat au quotidien, qui fait naître de nouveaux droits. Cette gauche, ici en Occitanie comme ailleurs, est debout et au travail », précise la présidente de la région Occitanie.
Un argument qu’elle oppose notamment à ses détracteurs, parfois de son propre camp socialiste, qui l’avaient accusé, lors des dernières élections législatives, d’avoir contribué à la montée de l’extrême droite en refusant l’alliance avec La France Insoumise (Nupes) et en se posant à la tête de la dissidence. « Pour emporter la bataille face à l’extrême droite, la gauche doit rester sur ses fondamentaux. (…) Puisque l’extrême droite joue pleinement sur l’affect, il est illusoire de penser que nous allons trouver un affect plus puissant. Au fond, disons les choses encore plus clairement : la gauche se perd quand elle répond au populisme par plus de populisme. (…) Ce qui fait avancer notre cause, c’est lorsque la gauche parle au plus grand nombre avec ses valeurs, met en œuvre des solutions, démontre son utilité », lance Carole Delga.
Pour ce faire, la présidente de la région Occitanie a annoncé deux nouvelles rencontres qui auront lieu d’ici la fin de l’année. La première, en Bretagne le samedi 22 octobre, et une suivante dans une sous-préfecture d’Occitanie.
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