Accueil › Dossier › L’association Envirobat a mis au point une démarche innovante pour des bâtiments durables en Occitanie

L’association Envirobat a mis au point une démarche innovante pour des bâtiments durables en Occitanie

Nicolas Mathé

5 décembre 2019 - 07:00

Pour des bâtiments durables et exemplaires au niveau environnemental, l’association Envirobat Occitanie accompagne les projets, de la conception à l’usage.

Né en 2018, l’organisme Envirobat Occitanie guide les professionnels dans leur transition énergétique et écologique. « C’est un écosystème réunissant les différents acteurs du secteur pour encourager des pratiques plus vertueuses », résume Philippe Guigon, directeur du bureau d’études Netallia et trésorier d’Envirobat. Au cœur de son action, la structure a mis en place la démarche BDO (Bâtiments durables Occitanie), un outil innovant d’accompagnement et d’évaluation. « Le processus s’applique à tout type de bâtiments, pour du neuf ou de la rénovation. Il est comparable au label HQE (Haute qualité environnementale, ndlr) mais s’en différencie en prenant en compte les spécificités du territoire », explique Philippe Guigon.

En outre, la démarche BDO est participative, puisque tout professionnel le souhaitant peut faire partie de la commission d’évaluation amenée à apporter ses recommandations à un projet. Pour chacun, cette dernière se présente trois fois : dès la conception, durant la réalisation des travaux et lors de la phase d’usage, après deux ans d’exploitation.

De la fabrication des composants à la démolition du bâtiment

En fonction du nombre de points, les projets obtiennent un niveau de reconnaissance (or, argent, bronze ou cap). De la fabrication des composants à la démolition, c’est tout le cycle de vie qui est analysé. Une initiative encouragée par la Région Occitanie à travers l’appel à projets NoWatt, qui pose comme prérequis à l’attribution de subventions un engagement dans la démarche BDO. Les professionnels du bâtiment étant désormais rodés aux pratiques écologiques lors de la phase de construction, l’enjeu majeur se situe en amont, selon Philippe Guigon : « Il faut intégrer le concept de coût global partagé, c’est-à-dire réfléchir à la meilleure utilisation de l’espace possible. »

L’expert incite ainsi à briser les barrières entre le monde du bâtiment et celui de l’aménagement du territoire. Une vision encore trop peu partagée par les promoteurs immobiliers : à ce jour, un seul s’est engagé dans la démarche BDO.