- L’utilisation impacte moins que la fabrication
La consommation d’énergie lors de l’utilisation des équipements électroniques n’est pas le principal impact environnemental du numérique. D’autant que les smartphones, tablettes, ultrabooks, objets connectés ou ordinateurs portables sont aujourd’hui particulièrement peu énergivores. La quantité d’énergie dépensée pour les fabriquer est bien plus importante.
- Un appareil qui dure pollue moins
La durée de vie des équipements est un facteur déterminant en termes de pollution numérique. Le fait de garder le même ordinateur portable pendant six ans plutôt que trois évite l’émission de 450 kilos de CO2. Par comparaison, supprimer 1 Go d’e-mails ne fait économiser que 40 grammes de CO2.
- Les box sont très énergivores
En une année, une box internet allumée 24 heures sur 24 consomme l’équivalent de 10 ordinateurs portables utilisés 8 heures par jour. Soit 65 à 130 kWh (de 8 à 16 euros) et 650 à 1 300 litres d’eau. Éteindre sa box 15 heures par jour représente une économie de 7 à 19 kilos de CO2 par an, selon le modèle.
- Le cloud consomme davantage que les disques durs
Le stockage en ligne de ses e-mails, photos, vidéos, musiques et autres documents impose des allers-retours incessants entre le terminal de l’utilisateur et les serveurs. Ainsi, transporter une donnée sur internet consomme deux fois plus d’énergie que de la garder pendant un an sur un appareil.
- Le streaming est plus polluant que le DVD£
La dématérialisation n’est pas toujours bénéfique pour l’environnement. Regarder une émission en streaming HD via sa box internet rejette autant de gaz à effet de serre que de fabriquer, transporter et lire un DVD. Au-delà de deux visionnages, il est donc plus écologique d’utiliser un DVD. En outre, les vidéos en ligne nécessitent la consommation de sept fois plus d’électricité et d’eau.
- Les data center ne sont pas les plus impactant
Smartphones, ordinateurs, objets connectés, box ADSL… On dénombre 200 appareils électroniques pour un seul serveur. Soit près de 9 milliards d’équipements pour 44 millions de serveurs regroupés dans les centres de données. C’est bien la fabrication des terminaux des internautes qui concentre les impacts écologiques.
- Il n’y a pas que le CO2…
L’émission de gaz à effet de serre n’est qu’un impact parmi de nombreux autres de l’utilisation d’appareils numériques. Épuisement des ressources naturelles non renouvelables, dégradation de la qualité de l’eau, du sol, de l’air et des écosystèmes, qui ont des effets sur la santé humaine… La pollution numérique est à considérer dans sa globalité.
- Wifi plutôt que 4G
Au total, 47,7 millions de Français profitent la 4G pour surfer via leur mobile. Et de nombreux internautes continuent d’utiliser la 4G sur leur téléphone portable ou leur tablette lorsqu’ils sont chez eux, au lieu d’utiliser la Wifi. C’est le cas de 55 % des Français. Or, se connecter en 4G nécessite 15 fois plus d’énergie que de passer par une box internet.
- Parfois, il vaut mieux imprimer
Transformer des feuilles de papier imprimées en documents numériques n’est pas forcément écologique. Si l’élaboration de la pâte à papier implique la coupe d’arbres, la consommation d’eau douce et une pollution chimique, les octets, eux, se matérialisent sous la forme de fibres optiques, câbles en cuivre, disques durs, écrans, dont la fabrication impacte fortement l’environnement. Plus une information a une durée de vie longue et est manipulée par de nombreuses personnes et plus il est judicieux de l’imprimer.
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