La plateforme Agri cherche agri permet aux agriculteurs souhaitant céder leur bien d’entrer en contact avec de jeunes producteurs cherchant une exploitation pour s’installer, à la manière d’une agence immobilière. Ou quand l’offre rencontre enfin la demande. Et vice et versa.
©sasintDe nombreuses fermes disparaissent faute de repreneurs. Pour autant, la France dispose d’un territoire agricole dense et diversifié. Un paradoxe que Floriane Chiraud explique par l’éloignement de l’offre et de la demande. Cette ancienne banquière du Crédit Agricole est devenue l’intermédiaire entre les deux, au travers d’une plateforme Internet de mise en relation.
Baptisé Agri cherche agri, le site propose aux agriculteurs souhaitant vendre leur exploitation d’y déposer une annonce que les potentiels acheteurs pourront consulter. À l’inverse, les producteurs à la recherche de fermes pour s’installer peuvent poster les caractéristiques de leur projet. Ainsi, à la manière d’un Leboncoin de l’agriculture, « l’offre peut enfin rencontrer la demande, rapidement et simplement, et vice et versa », explique la fondatrice de la plateforme.
« À l’image d’une agence immobilière, nous mettons les deux parties en contact, nous les accompagnons pour négocier la transaction, puis nous assurons le suivi de la transmission », précise Floriane Chiraud. Car la mise en relation n’est que la première étape du processus. « Nous aidons les jeunes producteurs à monter des dossiers bancaires, à trouver du matériel à bon prix ou d’occasion… », poursuit-elle. « De même, nous conseillons les vendeurs afin de rendre leur bien plus attractif. Nous tenons à leur disposition un expert foncier pour estimer sa valeur et pouvons même effectuer des prises de vue par drone. »
La version finale de Agri cherche agri sera disponible en décembre prochain, principalement en la Région Occitanie. Avant même le lancement, Floriane Chiraud travaille déjà sur cinq dossiers. « C’est la preuve que le besoin existe. »
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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