Le Bureau des tournages de Toulouse a pour mission d’attirer un maximum de productions audiovisuelles. Isabel Birbes, chargée de projet au sein de cette agence métropolitaine, s’intéresse particulièrement aux réalisateurs de cinéma, encore trop peu nombreux à choisir de filmer dans la Ville Rose.
©DRSi les productions audiovisuelles en général sont en constante augmentation à Toulouse, ce n’est pas le cas des films de cinéma en particulier. La Ville rose est encore trop peu connue dans le secteur : « On compte un ou deux longs métrages par an en moyenne. En 2019, il ne devrait même pas y en avoir. C’est très aléatoire et il n’existe pas de tendance à la hausse », indique Isabel Birbes, chargée de projet au Bureau des tournages de Toulouse. Celui-ci a pour mission d’attirer les réalisateurs, quel que soit leur domaine, fiction, documentaire reportage ou publicité.
L’intérêt est double : d’abord, cela contribue fortement à mettre en valeur la métropole en France et à l’international. Ensuite, cela constitue une importante source financière pour les professionnels de la filière ou le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. En effet, un euro investi engendre des retombées allant de 3 euros pour un long métrage à 9,75 euros pour une série. « La différence s’explique par les moyens de production mis en œuvre. Dans le cinéma, nous accueillons principalement des films d’auteur avec de petits budgets. Et, en général, seules quelques-unes de leurs scènes sont tournées à Toulouse », précise Isabel Birbes.
À défaut de studio de cinéma toulousain — le projet d’un Hollywood-sur-Garonne sur la base aérienne de Francazal, à Pamiers ou à Fontenilles ayant été enterré — le Bureau des tournages doit redoubler d’arguments pour convaincre les indécis. Il propose ainsi une large gamme de services, « tout ce qu’on peut faire pour aider derrière la caméra » : blocage des rues ou stationnement gratuit, pré-repérage, repérage, organisation matérielle, prêt de véhicules techniques, décor, mise en relation, etc. Ce qui n’est pas toujours suffisant : « Le choix des réalisateurs dépend beaucoup de l’obtention de subventions régionales. Ils déposent souvent plusieurs demandes et sélectionnent ensuite la collectivité la plus généreuse. » Une aide à la création dont le montant est fixé en fonction du budget que la Région consacre à la culture.
Le Bureau des tournages, qui fait partie de l’agence d’attractivité de Toulouse Métropole, organise aussi des opérations de charme auprès des producteurs qui sont invités lors d’évènements programmés tout au long de l’année. Une visite guidée de la ville a par exemple été proposée en avril dernier aux têtes d’affiche du Festival des cinémas indiens. En mai, le Bureau s’est installé dans les allées du Marché du film, en marge du Festival de Cannes, le rassemblement international des professionnels du secteur. « Soit ils ne pensent pas à venir chez nous, soit ils sont incapables de nous placer sur une carte ! Ce genre de salons nous permet d’avoir des contacts directs et de faire découvrir la destination au plus grand nombre », se réjouit la chargée de projet. Pour les mêmes raisons, l’équipe toulousaine sera présente aux prochains festivals de La Rochelle et de Luchon.
Isabel Birbes est chargée de projet au Bureau des tournages de So Toulouse, l’agence d’attractivité de la Métropole, depuis la création de cette dernière en octobre 2016.
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