Après l’arrivée des premières doses de vaccin contre la Covid-19 hier à Toulouse, plusieurs centres de vaccination ont ouvert aujourd’hui à destination des professionnels de santé.
« Dérouler, accélérer et mobiliser. » Tels étaient les mots d’ordre du préfet de Haute-Garonne Etienne Guyot, ce matin, à l’hôpital Purpan du CHU de Toulouse, à l’occasion de l’ouverture d’un des premiers centres de vaccination contre la Covid-19 destiné aux professionnels de santé. Alors que les premières doses sont arrivées hier dans la Ville rose, réservées dans un premier temps aux personnes âgées résidant en établissement, l’ensemble des acteurs locaux du secteur de la santé étaient réunis pour montrer leur détermination.
« Conformément à la stratégie vaccinale définie par la Haute autorité de santé, la campagne de vaccination a débuté en priorité dans les établissements pour les personnes âgées. Environ 60 seront concernés d’ici la fin de la semaine dans le département et la totalité le seront d’ici la fin du mois de janvier. Et, suite à la volonté du gouvernement d’accélérer le rythme, nous lançons, dès aujourd’hui, la campagne à destination des professionnels de santé », explique Pierre Ricordeau, directeur de l’Agence régionale de santé Occitanie.
Au total, huit premiers centres de vaccination ouvriront dès cette semaine en Haute-Garonne. Aussi bien sur les sites du CHU (Purpan et Rangueil dès aujourd’hui, Larrey, Oncopole et La Grave lundi prochain) que dans des établissements ou organismes de médecine libérale. « Les personnels soignants, libéraux comme hospitaliers, jouent une rôle majeur dans la campagne de vaccination. Ils sont en première ligne dans les moments les plus difficiles, ils savent ce que représentent la Covid-19 », assure Pierre Ricordeau.
Certains d’entre eux n’ont ainsi pas hésité à joindre les actes à la parole en se faisant administrer une dose de vaccin dès ce matin. À l’image de Christine Chatelain, infirmière libérale, du professeur Laurent Schmitt, président de la Commission médicale d’Etablissement du CHU de Toulouse ou encore du docteur Maurice Bensoussan, président de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS). « Ce n’est pas un plaisir mais un devoir », souffle ce dernier après être passé sous l’aiguille. « La vaccination ne doit pas être l’objet de polémique, c’est très important pour l’intérêt collectif. Je m’engage en rapport avec mes fonctions, pour montrer qu’il n’y a pas d’ambiguïté chez les acteurs libéraux », poursuit-il.
Les objectifs de l’opération du jour sont clairs : rassurer les sceptiques en montrant l’exemple. Mais aussi éteindre les critiques sur la lenteur de la campagne française. « Les doses vaccinales arrivent à la pharmacie du CHU de Toulouse et nous irons le plus vite possible à mesure que nous les recevrons. Tout en sachant que la logistique est complexe, en raison des contraintes dues à la congélation des vaccins », explique Pierre Ricordeau. Même s’il ne dispose pas de chiffres précis, ce dernier estime que 90 000 personnes devraient être vaccinées en Occitanie d’ici le début du mois de février. Un nombre en rapport à l’objectif national d’un million de vaccinations.
Après les personnes âgées résidant en établissements et les professionnels de santé, viendra ensuite le tour des personnes de plus de 75 ans vivant à domicile. Mais, pour l’heure, la stratégie n’a pas encore été arrêtée. « Il faut trouver le bon maillage entre les centres de vaccination et la nécessaire proximité. Les discussions se poursuivent et nous serons opérationnels d’ici la fin de semaine », avance Pierre Ricordeau.
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