Depuis le 29 octobre dernier, les enfants de plus de 6 ans sont dans l’obligation de porter un masque dès qu’ils pénètrent dans leur école, afin de réduire la contamination au Covid-19. Une décision qui, selon certains parents, fait courir plus de risques à leurs enfants qu’elle ne les protège, eux ou leur entourage.
Dermatite, staphylocoque doré, céphalées, malaises, troubles du développement du langage, mais aussi angoisses, refus d’aller à l’école, régression… Autant de symptômes qui se manifestent chez de nombreux enfants, et dont les parents attribuent l’apparition à la contrainte du port du masque à l’école. « Nous avons réalisé une enquête en ligne, auprès de 1 600 familles. Les résultats sont sans appel », déclare Marianne Redon, fondatrice du collectif Parents Unis Toulouse.
Ainsi, selon ce sondage, 19% des enfants estiment que « porter le masque à l’école ne leur change rien », quand 1,7% se sentent plus en sécurité. En revanche, près de 80% d’entre eux disent mal vivre cette obligation. « 82% éprouvent des difficultés respiratoires, 60% ont du mal à se faire entendre à l’oral, 51% développent des maux de tête, 38% des irritations », précise Marianne Redon. 17% aurait même des problèmes de vue. « Car les enseignants conseillent souvent aux élèves porteurs de lunettes de retirer ces dernières plutôt que leur masque, quand il s’y dépose de la buée », témoigne-t-elle.
Des symptômes qui poussent de plus en plus de parents à s’interroger : « Ne prend-on pas un marteau pour écraser une fourmi ? » Selon le collectif toulousain, les bénéfices-risques du port du masque à l’école ne sont pas évidents. « Aucune évaluation scientifique ne démontre aujourd’hui que ce protocole sanitaire protège plus nos enfants, qu’il ne les meurtri », lance Marianne Redon. L’association s’appuie sur des publications de l’Institut Pasteur et de la Société française de pédiatrie pour étayer ses propos. « Le Covid ne semble pas concerner les enfants, et ils ne sont pas vecteurs de transmission. Pourquoi, alors, leur imposer un protocole sanitaire qui leur provoque des effets secondaires importants ? » se demande la fondatrice de Parents Unis Toulouse.
C’est justement l’évaluation de cette balance bénéfice-risque que réclament les associations locales, qui s’associent plus largement à un recours juridique initié par un collectif de parents de la Sarthe et le mouvement national Enfance et Libertés. Ces derniers ont saisi le Conseil d’État, jugeant que le port du masque à l’école est une atteinte aux libertés fondamentales et qu’il nécessite donc encadrement strict et proportionnalité des mesures.
Pour signifier leur soutien à cette procédure, Parents Unis Toulouse, ainsi que le collectif 31 Bas les masques à l’école, se réuniront ce samedi 13 mars devant la préfecture. Parallèlement, un rassemblement et une action d’information seront menés demain au Square De Gaulle, dès 10 heures. « Ouvrir le dialogue concernant cette mesure est nécessaire car elle fait polémique », affirme Marianne Redon, qui précise : « D’ailleurs, nous ne sommes pas contre le port du masque. Simplement, nous dénonçons un protocole sanitaire contraignant en milieu scolaire, qui n’a pas démontré ni son efficacité ni son utilité. » C’est pourquoi, les parents, inquiets, demandent à l’État de libérer les enfants du masque le plus rapidement possible.
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