Le procès de l’accident de bus scolaire percuté par un train à Millas, dans les Pyrénées-Orientales en 2017, est proche de son dénouement au tribunal Judiciaire de Marseille. Ce mercredi 5 octobre, le procureur de la République a requis cinq ans d’emprisonnement dont un ferme contre Nadine Oliveira, la conductrice du car jugée pour homicides et blessures involontaires.
Le procureur de la République a requis, ce mercredi 5 octobre, cinq ans d’emprisonnement, dont quatre avec sursis, contre Nadine Oliveira, la conductrice du bus scolaire percuté par un TER sur un passage à niveau situé dans la commune de Millas (Pyrénées-Orientales) durant l’après-midi du 14 décembre 2017.
L’accident a provoqué la mort de six collégiens. Dix-sept autres ont été blessés, dont une dizaine grièvement. Ces derniers ont eu entre deux et 180 jours d’ITT. La conductrice du car, seule prévenue dans cette affaire, est jugée devant le tribunal judiciaire de Marseille depuis le 19 septembre dernier pour homicides et blessures involontaires.
Le procureur a également demandé l’annulation du permis de conduire de Nadine Oliveira, ainsi qu’une interdiction de le repasser avant cinq ans et une interdiction d’avoir une activité professionnelle en lien avec le transport routier ou les enfants. De leurs côtés, les deux avocats de la défense plaident pour une relaxe de leur cliente. La décision du tribunal sera rendue le 18 novembre prochain, en début d’après-midi.
La conductrice du bus est absente de la salle d’audience depuis le jeudi 22 septembre. Au cours du quatrième jour d’audience, cette dernière s’est en effet effondrée durant un interrogatoire portant sur sa consommation de médicaments et son “trou noir”, intervenu peu de temps avant le choc, jusqu’au moment où elle a repris connaissance.
« Je me réveille en sursaut, et là, je ne sais pas si j’ai déposé les enfants et je sais qu’il y a un problème. J’ai l’impression de voir la scène d’en haut, les hélicoptères, les cris des enfants… La dernière chose dont je me souvienne, c’est la barrière ouverte », avait-elle raconté. Une version des faits qu’elle maintient depuis le début des interrogatoires, mais contredite par la SNCF qui soutient que la barrière était en train de se fermer et que le système fonctionnait parfaitement.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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