Alexis et Félix Lebrun, les stars montantes du tennis de table continuent leur ascension. Performances sportives et exposition médiatique, ils remettent le ping-pong sous les projecteurs. Interview.
Même si vous n’êtes pas fan de tennis de table, il n’est pas impossible que vous ayez déjà aperçu les visages d’Alexis et Félix Lebrun. Ils sont frères et occupent les premières places mondiales de ce sport. Alexis, 20 ans, est actuellement 32e mondial (3e Français derrière Simon Gauzy) et détient le titre de champion de France. À 17 ans, Félix est lui 5e mondial.
Un de leur dernier fait d’armes marquant : ils ont remporté, en double, le championnat de France (mars 2024). Mais surtout, ils se sont une nouvelle fois affrontés en finale de cette même compétition, en simple. Et même si Félix, le plus jeune, est mieux classé, ce dernier n’a jamais battu son grand frère en tournois. Ainsi, Alexis s’est imposé à Montpellier, le 24 mars dernier, 4 sets à 2.
À deux mois des Jeux olympiques, le Journal Toulousain a pu interroger les deux étoiles montantes tricolores du tennis de table.
Si vous n’aviez pas atteint le haut-niveau en tennis de table, quelle carrière auriez-vous pu embrasser ?
Alexis : J’aurais aimé être journaliste sportif.
Quel autre sport aimez-vous pratiquer en dehors du tennis de table ?
Félix et Alexis Lebrun : On adore tous les sports, mais en particulier les sports de raquette (tennis, padel…).
Quelle est votre activité favorite en dehors du sport ?
Félix et Alexis Lebrun : On aime regarder des vidéos, jouer à la Switch, lire des biographies de sportifs, partager un bon repas entre amis ou en famille.
Parallèlement à vos vies professionnelles, parvenez-vous à garder une vie personnelle ?
Félix et Alexis Lebrun : On est très peu en France, mais quand on revient, on essaie de voir nos amis. En réalité, on a une vie de rêve : on peut voyager en faisant ce qu’on aime le plus au monde… On a aussi beaucoup d’amis dans le tennis de table, donc on se voit très régulièrement par la force des choses !
Alexis, que manque-t-il à Felix pour réussir à te battre ? On connaît les qualités de ton petit frère, quels sont les points à améliorer dans son jeu selon toi ?
Alexis : C’est difficile à dire. Je pense que je le connais par cœur et que c’est la principale difficulté. On dit qu’il a des services très variés et que beaucoup de joueurs sont gênés, mais moi, je le suis un peu moins. Lui aussi me connaît bien, mais mon jeu est peut-être plus créatif et pour le moment, c’est vrai que c’est moi qui prends souvent le dessus.
Félix, tu es mieux classé que ton frère, quels conseils donner à Alexis pour atteindre le top 10, voire le top 5 comme toi ?
Félix : Difficile de donner des conseils : il a ses axes d’amélioration, comme moi, mais ce n’est pas toujours évident d’automatiser ce qu’on aimerait mettre en place dans certains matchs.
Est-ce que votre récente surmédiatisation est difficile à vivre ? Comment la gérez-vous ?
Félix et Alexis Lebrun : Non, c’est plutôt agréable. Pour le moment, on a que les bons côtés. Les gens nous reconnaissent parfois et nous félicitent. Nous recevons beaucoup de demandes de la presse pour des interviews, des reportages ou des plateaux télévisés, mais les mails et les courriers sont triés en amont pour nous et l’on ne voit finalement rien de tout ça. On regarde de temps en temps les réseaux, mais on n’est pas non plus centrés sur nous. Notre maman nous aide à gérer l’administratif.
Saviez-vous, plus jeunes, que vous étiez au-dessus du lot ?
Félix et Alexis Lebrun : Quand on est petit, on ne pense pas du tout à tout ça. On est juste content de gagner et très triste de perdre. On se rendait bien compte qu’on jouait plutôt bien. Quand on a gagné 2 fois d’affilé les Eurominichamps (championnat d’Europe pour les moins de 11 ans), on a commencé à être accompagné par la Fédération et à être pris en équipe de France. C’est donc venu petit à petit.
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