Les députés LFI de Haute-Garonne vont lancer une campagne pour demander la suspension de la Zone à faibles émissions (ZFE) à Toulouse. Et ceci, « tant que des alternatives à la voiture ne sont pas prévues. »
Une campagne pour la suspension de la Zone à faibles émissions (ZFE) à Toulouse. C’est ce que vont lancer les quatre députés LFI de Haute-Garonne, Christophe Bex, Hadrien Clouet, François Piquemal et Anne Stambach-Terrenoir durant tout l’été et dans les quartiers de périphériques de la ville « particulièrement impactés. »
Pour rappel, une nouvelle étape de la ZFE est entrée en vigueur au mois de janvier dernier. Depuis, tous les véhicules avec une vignette Crit’Air 4, 5 ou non classés ne peuvent plus circuler dans cette zone qui englobe toute la superficie de Toulouse située à l’intérieur de la rocade, ainsi qu’une petite partie de Colomiers et de Tournefeuille à l’Ouest. Ce qui représente un périmètre de 72 kilomètres carrés.
« Cette restriction devrait être encore plus sévère en 2024 avec l’interdiction pour les véhicules de Crit’Air 3. Cela oblige de nombreux habitants à acheter un nouveau véhicule, dépense onéreuse voire impossible a fortiori dans un contexte d’inflation importante », estiment les députés qui dénoncent un dispositif « injuste et inefficace. »
« Une vignette Crit’Air définit l’ancienneté du véhicule, pas sa consommation. Par exemple un gros 4×4 récent peut rouler, alors qu’une petite citadine ancienne sera expulsée de la ZFE. Un contre-sens écologique doublé d’un risque d’aggravation de la fracture territoriale : les habitants de la zone périurbaine ou rurale ne pourront plus venir à Toulouse travailler, se faire soigner, sortir… », soulignent-ils.
Christophe Bex, Hadrien Clouet, François Piquemal et Anne Stambach-Terrenoir souhaitent donc une suspension de la ZFE « tant que des alternatives à la voiture ne sont pas prévues. » Ils exigent ainsi une « densification des réseaux cyclables, du tramway, des TER, des bus et du téléphérique », une « baisse des tarifs des transports en commun, gratuité immédiate pour les jeunes et les personnes précaires » et le « déploiement d’un réseau RER en étoile, bien réparti sur toute l’agglomération toulousaine. »
Le groupe parlementaire LFI-NUPES va d’ailleurs déposer « une proposition de loi pour demander un moratoire sur les ZFE et conditionnera leur effectivité à des alternatives de transports en commun efficaces. »
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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