Dans le cadre de son plan “Toulouse + fraiche”, la Mairie de Toulouse a débuté la végétalisation de la place du Capitole et mis en place des dispositifs pour faire de l’ombre. Attendue par les Toulousains, cette initiative a dû s’adapter aux multiples contraintes techniques et logistiques qu’impose le lieu. Et voici les détails de ce projet dont pourront profiter les habitants et les touristes début juillet.
28 arbres occuperont la place du Capitole à partir du 5 juillet prochain. Et une large bande de rubans dorés sera tendue. Cette initiative fait partie des 30 actions menées par la Mairie de Toulouse pour rafraichir la ville dans son plan “Toulouse + fraiche“. « Elle a d’ailleurs été compliquée à mettre en place », confesse Jean-Luc Moudenc, mais elle était nécessaire et attendue des habitants. Pour preuve, ce projet de végétalisation de la place de l’hôtel de ville a été le deuxième plus plébiscité par les Toulousains lors de la consultation citoyenne “Mes idées pour mon quartier”, visant à améliorer les conditions de vie des riverains.
L’idée est d’amener de la fraîcheur et de l’ombre à des endroits où, l’été, la chaleur reste difficilement supportable : « La place du Capitole, comme la rue Alsace-Lorraine ont cela de commun que leur sol et leurs façades concentrent, conservent et rejettent la chaleur », constate le maire de Toulouse. Pour limiter les conséquences de ce phénomène, la Mairie a donc commencé à végétaliser son parvis. D’ici le 5 juillet, 28 arbres dont la taille est déjà comprise entre 3 et 6 mètres de hauteur, plantés dans d’énormes jardinières, viendront orner la place. Un nouvel aménagement, dont le coût est estimé à 600 000 euros, qui devrait être durable, voire permanent, selon la Mairie.
Dans la même optique, deux ombrières (300 000 euros) vont être installées. L’une rue Alsace-Lorraine, en lieu et place des décorations de Noël. L’autre entre la croix occitane, située au centre de la place du Capitole, et la rue Dominique Baudis. Elles resteront ainsi suspendues jusqu’au mois d’octobre (voire plus si besoin). Composées d’une multitude de rubans dorés, elles représentent la meilleure option pour « traverser sans être accablé par la chaleur ». L’ombrière de la rue Alsace-Lorraine courra sur 1 500 m², tandis que celle du Capitole ne s’étendra que sur 560 m² des 12 000 m² du parvis. « En recouvrir toute la place n’aurait pas été possible au regard des contraintes imposées par les Bâtiments de France », précise Jean-Luc Moudenc.
Le dossier du rafraîchissement de la place du Capitole a été long et fastidieux au dire des services techniques de la Mairie, car de multiples contraintes ont considérablement réduit l’éventail des options. Le maire de Toulouse explique : « Tous les choix que nous avons faits ont dû être validés par l’architecte des Bâtiments de France (ABF) », garant de la préservation du patrimoine et de la conservation des monuments historiques. Ainsi, le choix des essences des arbres (érables de Cappadoce, érables de Montpellier, eucalyptus de Gunn, savonniers, Lilas des Indes et ormes de Sibérie), du design et de la couleur des jardinières ainsi que leur emplacement ont été soumis à l’ABF. Tout comme la solution de l’ombrière. « Il nous a d’ailleurs été imposé la couleur dorée et sa pose en deux tronçons », poursuit Jean-Luc Moudenc. Cela devant permettre de voir l’entrée du Capitole depuis les Arcades.
Ces contraintes, ajoutées à la présence du parking sous-terrain, à l’obligation d’assurer la visibilité de la façade de la mairie datée du XIVe siècle, et à celle d’être amovible pour répondre à l’une des vocations de la place qui est celle d’accueillir toutes sortes de manifestations culturelles, sociales, ou sportives, la Mairie assure « avoir fait au mieux », mais reste ouverte à toutes propositions pouvant améliorer le dispositif. La possibilité d’installer des brumisateurs, par exemple, n’est pas exclue mais les problématiques de restrictions et d’économie d’eau n’ont pas été résolues pour l’heure.
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