Coupe du monde de rugby : L’Occitanie prête à donner le coup d’envoi
À deux mois du lancement de la Coupe du monde de rugby en France, l’Occitanie, région hôte, se prépare à recevoir l’événement comme il se doit. En véritable terre de rugby, tous les acteurs œuvrant à cet événement international travaillent pour en donner accès au plus grand nombre et mobiliser les Occitans.

Doucet (président de la Ligue régionale Occitanie de rugby), Kamel Chibli (vice-président délégué aux sports), et Didier Lacroix (président du Stade Toulousain) se réjouissent de l’arrivée de la Coupe du monde de rugby sur le territoire. ©Région Occitanie
L’Occitanie et le rugby, c’est une longue histoire d’amour. Et l’organisation de la Coupe du monde 2023 en France est l’occasion de le montrer, au monde entier. Région hôte, elle aura à cœur de promouvoir ce sport dont elle est l’emblématique représentante en mobilisant les Occitans autour de la compétition. « Aujourd’hui plus que jamais, l’Occitanie s’affiche comme LA terre du rugby. Depuis plusieurs années, avec mon vice-président Kamel Chibli, le GIP France 2023 (comité d’organisation de la Coupe du monde, NDLR) et l’ensemble des acteurs du rugby en Occitanie, nous œuvrons pour que notre région participe à la fête. À travers notre mobilisation de la première heure pour l’accueil des matchs et des équipes en camp de base, ou encore via l’organisation de temps forts festifs partout dans la région, il s’agit de profiter de cet événement exceptionnel pour faire rayonner les valeurs communes de l’ovalie et de l’Occitanie. Avec une ambition forte, que le plus grand nombre participe à la fête », lance Carole Delga, présidente de la Région.
Tapis rouge pour l’équipe du Japon à Toulouse
Pour ce faire, tous les acteurs de l’événement se sont mobilisés. À commencer par le Stade Toulousain. Son président, Didier Lacroix, ne se privant pas de rappeler que « 16 joueurs de son effectif seront d’ailleurs engagés dans la compétition ». Une reconnaissance pour le club au 22 Brennus qui, pour participer au rayonnement de l’Occitanie durant la Coupe du monde, va prêter ses infrastructures à l’équipe nationale du Japon. Du 3 septembre au 8 octobre, Toulouse sera le camp de base des “Braves Blossoms”, qui s’entraîneront sur les terrains d’Ernest Wallon. « Ils utiliseront les locaux vidéo, les bureaux de datas… Bref, les pros du Stade Toulousain déménagent et laissent leur place aux Japonais », précise le président des Rouge et Noir.
Et même si les joueurs nippons, devront toutefois cohabiter avec les 700 licenciés du Stade Toulousain, qui eux continueront à s’entraîner, ils n’en restent pas moins des invités VIP à Ernest Wallon. Pour preuve, Didier Lacroix annonce la création d’un mur de soutien, à l’image de celui qui avait été érigé lors de la crise sanitaire, aux couleurs du pays du soleil levant. Les joueurs japonais se verront offrir leur brique. Les maillots des “Braves Blossoms” seront également en vente dans la boutique du club toulousain.
Le rugby amateur à la fête
Le rugby amateur sera également de la partie. Forte de ses 300 écoles de rugby et de ses 400 clubs, comptant pas moins de 70 000 licenciés, la région Occitanie peut se targuer d’être la première de France dans la pratique du ballon ovale. Alors, à l’occasion de la Coupe du monde, elle tient à ce que tous les amateurs de rugby puissent participer à la fête, qu’ils évoluent dans un club de Top14 ou du Gers. À ce titre, la Ligue régionale Occitanie de rugby finance, à hauteur de 100 000 euros, tout projet visant à valoriser la compétition internationale : « Le dernier en date se nomme “Rugby des villes et rugby des champs”. Il permet, pendant une journée, à de jeunes rugbymen licenciés dans de petits clubs de découvrir la vie des structures professionnelles de Top14, comme le Stade Toulousain. À l’inverse, des joueurs des écoles de rugby citadines pourront s’imprégner du rugby de clocher », explique Alain Doucet, président de la Ligue Occitanie.
Certains clubs auront même l’opportunité de pouvoir assister aux entraînements du Japon à Toulouse, mais aussi du Portugal dont le camp de base sera installé à Perpignan, et des Samoa qui stationneront à Montpellier. Et pour que tous puissent accéder aux stades et voir des matchs de la Coupe du monde, la Région offrira 3 000 billets aux clubs sportifs, aux féminines, mais plus largement aux lycéens inscrits à l’UNSS, et aux jeunes issus des quartiers prioritaires…
Dans l’attente des retombées économiques
Toutes les instances jouent donc le jeu, à l’image de la Région elle-même qui s’emploiera à promouvoir la Coupe du monde sur son territoire. Durant tout l’été, elle organise une tournée d’animations baptisée “Occitanie, Terre de rugby”. L’objectif est évidemment de susciter l’engouement des Occitans pour l’événement, mais également de préparer et garantir les retombées économiques d’un tel événement. « Pour exemple, le tourisme au Japon a enregistré 15 milliards d’euros de retombées économiques lors de la Coupe du monde 2019 », affirme Muriel Abadie, vice-présidente de la Région, en charge du tourisme durable et des loisirs. Pour elle, le but est clair : « Montrer tous les atouts de notre région afin que les supporters-touristes reviennent en famille. Cette compétition est véritable aubaine », dont il faudra savoir profiter.
Une ambition dont beaucoup d’espoirs reposent sur les Japonais. « Ils vont arriver par milliers et vont rester sur notre territoire longtemps au vu de l’espacement des matchs », assure Kamel Chibli, vice-président de la Région, en charge du sport. Déjà, des partenariats ont été noués par l’Occitanie avec le Japon, qu’ils soient économiques, culturels ou sportifs. Après Takeshi Hino, c’est au tour de l’arrière Kakeru Okumura de venir faire ses armes au Stade Toulousain en tant que joker Coupe du monde.
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