Suite ร l’action du Groupe national de sauvegarde des arbres, dont des grimpeurs ont occupรฉ deux platanes vouรฉs ร รชtre abattus sur le chantier du tram, la mairie de Blagnac s’engage ร investir 37 000 euros pour replanter des arbres.
Fin du feuilleton. Aprรจs avoir passรฉ dix jours perchรฉs dans deux platanes, les deux grimpeurs du Groupe national de sauvegarde des arbres (GNSA) ont levรฉ le camp. En effet, les militants รฉcologiste ont obtenu l’engagement de la mairie de replanter des arbres pour un budget minimum de 37 700 euros (l’รฉquivalent de 1000 arbres selon le GNSA) au lieu des 28 arbres initialement prรฉvus. Un projet de replantation qui tient lieu de compensation suite ร l’abattage prรฉvu de 14 platanes pour laisser place au chantier de terminus partiel de tram, au niveau de la station Odyssud, ร Blagnac.
C’est dans une vidรฉo que Joseph Carles, le maire de Blagnac, et Thomas Brail, le fondateur du GNSA, ont rendu public la dรฉcision de la mairie et la fin de l’occupation du chantier. ยซ Nous avons pris l’engagement de replanter les arbres au delร de 37 000 euros. Pour nous ce n’est pas un effort dans le sens ou nous avons une pratique et une politique de plantation des arbres. Et si nous avons trouvรฉ un consensus c’est que nous partageons cette vision des choses et la nรฉcessitรฉ de prรฉserver les arbres ยป, confirme l’รฉlu. Pour lui, les dix jours de blocage du chantier et l’action du GNSA sont avant tout le fruit de ยซ maladresses de communication et d’information ยป.
La mairie s’est รฉgalement engagรฉe ร associer plus fortement les citoyens. Ces derniers pourront s’exprimer sur le choix des essences d’arbres et leur lieu de replantation ainsi que participer au suivi de l’entretien. ยซ Nous sommes dans un dรฉmarche coopรฉrative. Il faut tirer des consรฉquence de cette expรฉrience et que nous soyons plus attentif sur les processus de communication ยป, ajoute Joseph Carles.
Malgrรฉ la belle enveloppe obtenue, les militants du GNSA regrettent toutefois de ne pas avoir pu sauver les platanes dans lesquels ils avaient รฉlu domicile. ยซ Je suis vraiment dรฉรงus sauf pour le replantage qu’on va pouvoir faire ยป, s’รฉmeut Julien, l’un des deux grimpeurs. ยซ On aurait aimรฉ qu’ils restent debout. Mais on ne peut pas gagner sur tous les tableaux. Il faut savoir trouver des consensus et celui-ci est le meilleur que l’on ait pu trouver ยป, relativise Thomas Brail.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant dโรฉcrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel โโร Toulouseโโ. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Aprรจs avoir รฉtรฉ pigiste pour divers titres, il intรจgre lโรฉquipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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