Une femme de 38 ans vient de décéder d’une thrombose à Toulouse, ce lundi 29 mars, 14 jours après avoir reçu une injection du vaccin AstraZeneca contre la Covid-19.
14 jours après avoir reçu une injection du vaccin suédo-britanique AstraZeneca contre la Covid-19, une femme de 38 ans est décédée d’une thrombose à Toulouse, ce lundi 29 mars. Si la cause du décès ne peut être, pour le moment, attribuée de manière définitive à l’injection, ce cas intervient quelques jours après que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ait reconnu un lien possible entre le vaccin AstraZeneca et des formes « rares et graves » de thrombose ayant conduit à deux décès. Dont celui d’un étudiant en médecine de 24 ans, à Nantes, le 18 mars dernier.
Suite à de nombreux signalements d’effets secondaires indésirables parfois grave plusieurs pays européens ont décidé de suspendre l’utilisation de la formule AstraZeneca dans leurs campagnes de vaccination. Une précaution qu’avait également prise la France, le 15 mars dernier, avant de reprendre les injections quatre jours plus tard. Tout en invitant les professionnels de santé à « être attentifs aux signes et symptômes de thromboembolie et/ou de thrombocytopénie ».
Un choix motivé par une évaluation jugée positive de la balance bénéfices-risques. « Les bénéfices l’emportent sur les risques malgré le lien possible avec de très rares cas de caillots sanguins associés à de faibles taux de plaquettes », justifie ainsi l’agence française du médicament sur son site internet.
Pour rappel, au 18 mars dernier, près de 5700 effets indésirables avaient été signalés et analysés par les centres de pharmaco vigilance sur les 1,4 millions de doses injectés. La majorité des cas concernant des syndromes dits ”pseudo-grippaux” : fièvres, maux de tête et courbature, souvent de forte intensité.
Le vaccin Astrazeneca avait été mis sur le marché après avoir reçu le feu vert de l’Agence européenne du médicament, le vendredi 29 janvier, sans aucune restriction pour les plus de 65 ans. De son côté, l’Allemagne, qui compte une trentaine de cas de thrombose veineuse cérébrale (TVC) dont neuf mortelles à ce jour, avait préféré recommander le vaccin « uniquement aux personnes âgées de 18 à 64 ans ». Une prudence justifiée, alors, par des données considérées comme « insuffisantes pur évaluer l’efficacité du vaccin au-delà de 65 ans ».
Ce mardi 29 mars, le laboratoire a demandé à changé le nom commercial de son vaccin qui s’appellera désormais Vaxzevria, comme l’indique le site de l’Agence européenne du médicament. Si le nom et le conditionnement changent, la formule, elle, reste la même.
(MAJ : mercredi 31 mars à 17h14)
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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