Créée en 2022, la marque touristique du Tarn fait polémique chez nos voisins italiens et pour cause : elle se nomme “Toscane Occitane”. Un député transalpin a même porté l’affaire devant la Commission européenne, quand le président de la région italienne accuse les Tarnais d‘usurpation d’identité.
L’affaire est grave, elle a été portée devant le Parlement européen. Les Italiens dénoncent la reprise par les Offices du tourisme de Gaillac et Cordes-sur-Ciel du nom “Toscane” pour dénommer leur marque touristique. Créée en 2022, “Toscane Occitane” a été choisie pour marquer les similitudes du département du Tarn avec la région transalpine. Mais pour certains Italiens, profiter de la notoriété d’une région pour la promotion d’une autre revient à une usurpation d’identité. Pour Nicola Danti, eurodéputé italien, il s’agit-là d’ « une opération qui a clairement pour but d’exploiter l’attrait touristique de la célèbre région de Toscane en Italie, en utilisant de manière abusive une marque établie connue dans le monde entier ». Il demande « à ce que cela cesse ».
En Occitanie, c’est la surprise. D’abord parce que ces attaques surviennent un an après la création de la marque. Ensuite, parce que l’idée était plutôt d’envisager des rapprochements amicaux et touristiques avec la Toscane. Mais si, comme l’avance le président de la région italienne Eugénio Giani dans le média La Repubblica, « le vol d’identité est un crime » et qu’il est envisagé des actions judiciaires, “Toscane Occitane” est prête. Paul Salvador, le président de la marque, affirme disposer d’avocats pour défendre le dossier dans la Dépêche du Midi.
Du côté du Comité régional du tourisme, on joue la carte de la diplomatie… voire de la malice : « Si Monsieur Danti souhaite visiter notre région, je serai ravi de l’accueillir », confie-t-il à France 3 Occitanie. Selon lui, le choix de la Toscane pour baptiser la marque touristique du Tarn est un hommage à l’histoire commune des deux régions :
Attendons de voir si les Italiens acceptent le dialogue. Affaire à suivre !
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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