Tarn-et-Garonne. Passage obligatoire par un médecin pour accéder aux urgences
21 juin 2022 - 12:21
À partir du 1er juillet, il faudra passer par le 15, son médecin traitant ou un médecin de garde du 3966, pour accéder aux urgences en Tarn-et-Garonne.
C’est une nouvelle habitude à prendre. À partir du 1er juillet, il faudra impérativement passer par le service téléphonique du Samu, le 15, pour accéder aux urgences des hôpitaux de Moissac et Montauban, en Tarn-et-Garonne. Les patients pourront aussi y accéder en passant par leur médecin traitant ou bien par les médecins de garde du 3699, un numéro qui ne fonctionne qu’à partir de 20 heures.
Un dispositif similaire a déjà été mis en place à l’hôpital de Purpan, à Toulouse, pour palier les effets d’une grève. Mais il était ponctuel. Alors que dans les hôpitaux du Tarn-et-Garonne, cette organisation s’inscrit dans la durée, et s’applique de jour comme de nuit.
Ce système doit permettre de filtrer les arrivées aux urgences à cause de la pénurie de soignants. Le médecin évalue si la situation relève d’une urgence médicale ou pas. Le changement demandera de la pédagogie vis-à-vis de la population, qui ne sera pas forcément au courant du changement. Un interphone permettra donc de s’entretenir avec un médecin du Samu.
« Les urgences, on n’y rentre pas comme ça », selon la directrice du Samu en Tarn-et-Garonne
« Ce que l’on a en ligne de mire, c’est de créer un sas, un service d’accès aux soins sur le modèle de ce qui existe au Danemark », explique la directrice du Samu 82, Dr Hélène Pizzut. « Les urgences, on n’y rentre pas comme ça, on y rentre avec un ticket, mais cela suppose de mener un gros travail au niveau de la régulation. »
« Il était urgent de s’occuper des urgences », considère la maire de Montauban, Brigitte Barèges, également présidente du conseil de surveillance du centre hospitalier de Montauban. « Je regrette que l’ARS (l’Agence régionale de santé, ndlr) ne soit pas là aujourd’hui. On a pris du retard. Tout a été paralysé pour des raisons électoralistes, je trouve ça scandaleux. » Elle note tout de même la « coordination de toutes les bonnes volontés ».
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