L’Aude, le Gard, les Pyrénées-Orientales et le Tarn-et-Garonne, quatre des treize départements ont majoritairement voté pour l’extrême droite en Occitanie. Une bascule inédite qui marque une forte progression du Rassemblement National dans la région.
Pour la première fois de l’histoire des élections présidentielles, l’extrême droite triomphe dans plusieurs départements d’Occitanie. En effet, ce dimanche 24 avril 2022, l’Aude, le Gard, les Pyrénées-Orientales et le Tarn-et-Garonne ont placé Marine Le Pen en tête du second tour de la présidentielle. Ainsi, comme 28 autres en France (23 métropolitains et 5 d’outre-mer) quatre des treize départements de la région ont majoritairement voté pour la candidate du Rassemblement National.
Aude
Abstention : 24,51 %
Gard
Abstention : 26,45 %
Pyrénées-Orientales
Abstention : 26,11 %
Tarn-et-Garonne
Abstention : 23.21 %
Un résultat inédit dans une région traditionnellement de gauche qui avait connu un premier choc à l’issue du premier tour de la présidentielle. En effet, les électeurs occitans avaient alors déjà placé Marine Le Pen et son programme basé sur la discrimination des étrangers en tête du scrutin dans six départements. La candidate RN aura donc réussi à concrétiser sa forte progression dans quatre des six départements. Le Tarn et L’Hérault échappant finalement à Marine Le Pen.
Alors qu’en 2002, Jean-Marie Le Pen peinait à passer le seuil des 20 % dans la région, sa fille a réussi à s’imposer dans quatre départements et à s’installer confortablement dans des scores avoisinant les 45 % de suffrages exprimés (46,04 % sur l’ensemble de la région Occitanie). En 20 ans, le Rassemblement National (ex-Front National) a donc multiplié par 2,5 sa réserve de voix disponible au second tour dans la région.
Déjà en 2017, la succession de Jean-Marie Le Pen au profit de sa fille avait permis à son parti de pratiquement doubler ses scores lors de la présidentielle. Cinq ans plus tard, après de gros efforts de dédiabolisation de la candidate d’extrême droite et un quinquennat marqué par les conflits sociaux, le Rassemblement National continue sa progression en France comme en Occitanie.
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Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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