L’adoption de la motion de censure a vivement fait réagir les élus d’Occitanie qui s’interrogent sur l’après-Barnier.
Michel Barnier va devoir présenter sa démission. Les élus de l’Assemblée nationale ont effectivement voté l’adoption de la motion de censure contre le gouvernement ce mercredi 4 décembre. Pour rappel, celle-ci avait été déposée par le Nouveau Front Populaire face au 49.3 décidé par Michel Barnier. Cette censure a évidemment fait vivement réagir la sphère politique à tous les niveaux, notamment en Occitanie.
Ainsi, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, dénonce un « spectacle navrant » sur son blog. « Les députés des partis de la gauche française toute entière, obéissant à la ligne fixée par la France Insoumise, n’ont pas fait barrage aux voix des députés lepénistes. Au contraire ! Ils les ont accueillies à bras ouverts, y compris ceux du Parti socialiste, encore et toujours soumis aux Insoumis », estime-t-il. L’élu pointe également du doigt le Rassemblement national : « En rejoignant le chaos orchestré par La France Insoumise, il a scellé une alliance contre nature au mépris le plus total de ses propres électeurs ».
« La logique voudrait que la coalition qui vient de renverser le gouvernement Barnier forme une nouvelle équipe gouvernementale, mais on sait que cela ne sera évidemment pas le cas. Tous, d’un bord comme de l’autre, ont voté par unique obsession de l’échéance présidentielle », déplore le maire avant de faire part de son « inquiétude profonde ». « Notre pays connaît une situation d’une exceptionnelle gravité qui ne pourra durer une année supplémentaire sans conséquences plus graves encore au détriment du Peuple français », juge Jean-Luc Moudenc qui tient « à saluer la dignité du Premier ministre ».
Pour, le président du Conseil départemental de Haute-Garonne, Sébastien Vincini, « la censure du gouvernement Barnier était inévitable ». « Maintenant, il faut avancer », déclare-t-il sur le réseau social X. « Les socialistes n’ont jamais fait le pari du chaos. Notre responsabilité est de proposer une issue et des réponses concrètes aux problèmes de nos concitoyens. De la stabilité et de l’apaisement », ajoute-t-il.
Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie, est du même avis. « la responsabilité de la gauche est de proposer une alternative », indique l’élu qui considère qu’elle doit « s’ouvrir sans tarder aux autres forces républicaines pour sortir le pays de l’ornière où les populistes veulent l’entraîner à des fins électoralistes ». « Un objectif : un budget rapidement voté répondant aux aspirations et aux attentes des Français pour rétablir au plus vite la confiance. Une méthode : des compromis discutés et réalisés en toute transparence avec un accord de non censure de la part des forces républicaines du Parlement », détaille Carole Delga qui estime que « les Français veulent que cesse ce jeu politicien qui mine et divise notre pays ».
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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