Du mardi 26 novembre au mardi 7 janvier 2025, Toulouse Métropole sollicite l’avis des Toulousains sur le projet de la Jonction Est. Cet aménagement routier suscite de nombreux débats depuis plusieurs années. Si la Métropole met en avant l’amélioration de la fluidité du trafic et le développement économique, les opposants, notamment les Écologistes Toulouse, dénoncent un projet obsolète et nuisible à l’environnement.
Le projet routier avance malgré tout. Depuis ce mardi 26 novembre, Toulouse Métropole appelle les Toulousains et tous les habitants de l’agglomération à donner leur avis sur le projet de la Jonction Est. Jusqu’au mardi 7 janvier 2025, plusieurs rendez-vous sont donnés dans le cadre d’une enquête publique, une nouvelle étape dans l’élaboration de cet aménagement routier.
Selon Toulouse Métropole, le projet de la Jonction Est répond à un besoin croissant de mobilité dans une zone en plein essor démographique et économique, avec des projets tels que Toulouse Aérospace et Malepère. La collectivité explique : « En rééquilibrant la circulation routière dans cette aire urbaine, et particulièrement sur les échangeurs Lasbordes et Montaudran, ce projet permettra une desserte en transports en commun plus performante sur les routes de Castres et de Revel. »
L’un des axes principaux du projet est la construction d’un nouvel échangeur autoroutier sur le périphérique Est, entre les échangeurs de Montaudran et de Lasbordes, afin de désengorger les routes de Castres et de Revel.
L’enquête publique, qui se déroule jusqu’au 7 janvier 2025, a donc pour but d’informer les citoyens sur le projet et de recueillir leurs remarques et suggestions. Elle se décline en plusieurs permanences à Toulouse et en périphérie, permettant aux habitants de poser leurs questions, exprimer leurs préoccupations et soumettre leurs observations sur l’impact du projet. Le calendrier des permanences est le suivant :
Cette enquête publique est l’occasion pour tous les Toulousains de donner leur avis sur le projet de la Jonction Est. Celui-ci est au cœur de polémiques depuis plusieurs années. En effet, pour les Écologistes Toulouse, ce projet est « d’un autre âge » : « Ce projet pensé dans les années 1980 ne correspond plus aux enjeux du 21e siècle », précise le groupe de l’opposition. Régis Godec, chef de file des écologistes, critique sévèrement la création d’un nouvel échangeur. Il déclare : « Ce projet est d’un autre temps et ne correspond plus aux enjeux actuels de la ville. Ajouter une autoroute au milieu de la ville ne fera qu’aggraver la situation en termes de pollution et de qualité de vie ».
En désaccord avec la Métropole, les écologistes appellent alors à un autre modèle de mobilité. « La desserte des zones à urbaniser dans l’Est toulousain doit être assurée en privilégiant les modes actifs et les transports en commun », explique Régis Godec. Il propose notamment la création d’un RER métropolitain pour désengorger la région, plutôt que d’investir dans des infrastructures routières supplémentaires.
L’opposition soulève également des préoccupations environnementales. Hélène Cabanes, élue métropolitaine, met effectivement en garde contre la dégradation de zones naturelles sensibles. Le projet, selon elle, nuirait à la biodiversité, notamment dans une région qui abrite plus de 320 espèces végétales et 69 espèces d’oiseaux, dont 34 protégées. « Cet espace préservé ne doit pas être sacrifié pour un projet autoroutier qui dégradera la qualité de vie des riverains », ajoute-t-elle.
Commentaires
Andrée Alazet le 13/12/2024 à 18:07
Nous sommes pour la jonction Est Monsieur et Madame ALAZET