Le passage à la tarification saisonnière de l’eau avait fait grand bruit à Toulouse et dans les communes de l’agglomération. Six mois après la mise en place de cette mesure, la Métropole annonce une économie de 500 000 m3.
« L’eau de Toulouse est la deuxième moins chère de France », assure Jean-Luc Moudenc, président de la Métropole, en ce début d’année. Une affirmation qui tombe alors même que la tarification saisonnière a été mise en place il y a six mois, et que les seules factures reçues sont celles au tarif le plus élevé. Pour rappel, cette mesure prévoit, chaque année, une augmentation de 42% du prix de l’eau du 1er juin au 31 octobre, puis une baisse de 30% du 1er novembre au 31 mai. Ainsi, au plus haut des prix qui seront pratiqués, le mètre cube d’eau a pour l’instant été facturé 4,42 euros aux habitants de la métropole. « C’est en dessous de la moyenne nationale », commente Robert Médina, vice-président de Toulouse Métropole, en charge de l’eau.
Une facture qui devrait donc être plus élevée que la précédente mais qui a, apparemment, incité les Toulousains à maîtriser leur consommation. Et c’était l’objectif : « Appeler chacun à mieux maîtriser sa consommation d’eau, notamment pendant les cinq mois de l’année où notre ressource, la Garonne, s’amenuise », expliquait le président de Toulouse Métropole au printemps dernier. En effet, depuis que le tarif saisonnier est pratiqué 1er juin 2024, soit entre juin et décembre, « 500 000 m3 ont été économisés », précise l’élu, qui estime qu’une prise de conscience, certes forcée, s’est opérée. « Je constate également que, malgré les polémiques lors de la mise en place de cette mesure, je n’entends plus de protestations », renchérit Jean-Luc Moudenc, qui en conclue à demi-mot que les consommateurs sont satisfaits. Qui ne dit mot, consent. D’autant que la prochaine facture dont ils devront s’acquitter sera moins importante. « Le 1er novembre, le mètre cube d’eau est passé à 2,52 euros », certifie Robert Médina, qui souligne qu’il faudra quand même attendre un cycle complet, soit 14 mois, pour analyser plus finement les impacts de la mesure.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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