L’actualité a encore été riche à Toulouse et en Occitanie dans la semaine du 17 au 21 avril. Une association de motard demande la suppression de la ZFE à Toulouse, Airbus relaxé dans l’affaire du vol Rio-Paris, la grève de la CGT se poursuit chez Latécoère et bien plus encore sont au programme du récap d’actu.
L’association les “Templars of the road” a déposé un recours qui est examiné depuis le 20 avril par le tribunal administratif, ceci pour demander le retrait de la Zone à faibles émissions (ZFE) de Toulouse. C’est une longue procédure qui attend l’association toulousaine, soutenue par l’avocat Jean-Pierre Cabrol. Comme, le prévoit la législation, le recours a été déposé dans les deux mois suivant la publication de l’arrêté de la Ville en 2022.
Les Crit’Air 4 et 5 ne sont déjà plus autorisés dans la zone depuis le 1er janvier 2023. Un an plus tard, début de l’année 2024, cela sera également le cas pour les deux roues et les véhicules particuliers arborant un Crit’Air 3. Christophe Beriol, président de la Fédération des Bikers de France, regrette « la non-consultation des motards ». Mais pas seulement : « Nous reprochons à la Ville de faire de l’écologie à marche forcée sans prendre en compte la population ». L’article complet est à retrouver ici.
Airbus a été relaxé dans l’affaire du crash de l’avion Rio-Paris. Dans le procès intenté contre Airbus, le constructeur de l’avion, la 31e chambre correctionnelle du tribunal de Paris a estimé que les charges n’étaient pas suffisantes pour condamner l’entreprise. Pour rappel, c’est le givrage des sondes de vitesse pitot, qui est à l’origine du crash.
Cependant, malgré ce verdict, le tribunal a estimé qu’Airbus a commis deux imprudences ou négligences. Premièrement, on retrouve le non remplacement des sondes et la rétention d’informations qui auraient dues être communiquées aux compagnies. Mais le tribunal reste clair, « un lien de causalité probable n’est pas suffisant pour caractériser un délit. En l’espèce, s’agissant de fautes, aucun lien de causalité certains n’a pu être démontré avec l’accident », explique le tribunal.
Pour rappel, le crash du vol AF447 avait coûté la vie à 228 personnes en juillet 2009. L’article complet.
Pour la sixième journée consécutive, la grève se poursuit sur le site de Latécoère à Montredon, au nord-est de Toulouse. Au lendemain de la signature d’un accord collectif d’entreprise par les syndicats majoritaires (CFE-CGC et FO) suite au projet de délocalisation d’une partie des activités du site au Mexique et en République Tchèque, la CGT a organisé un rassemblement devant l’usine ce mercredi 19 avril. Une centaine de personnes était présente selon la CGT.
L’accord collectif, relatif à la « gestion des emplois et des parcours professionnels », prévoit une série de mesures permettant aux salariés d’être reclassés professionnellement. Elle contient notamment une série d’aides financières destinée au reclassement des 109 salariés du site. Cependant, l’absence d’une clause considérée comme « essentielle », celle qui garantit la non-baisse des salaires, n’y figure pas. « Une raison de plus pour ne pas signer », indique Florent Coste. Le point complet sur la situation à Latécoère.
C’est une grossière erreur de la part des agents de la Mairie de Toulouse. Début avril, l’artiste mondialement reconnu C215 avait embelli les murs et le mobilier urbain de ses œuvres de street-art dasn le cadre de son exposition Périscope. Quatre d’entre elles ont été recouvertes sans raison par les services de la ville.
Quatre portraits ont ainsi été recouverts par erreur. Le portrait de l’écrivaine Grisélidis Réal, proche de la place Lafourcade, ainsi que celui de Simone Veil, place du Salin par exemple, ont été repeints en gris. La Mairie reconnaît et déplore une erreur humaine, « un amalgame malheureux qui n’a pas vexé l’artiste » selon le service presse qui dit l’avoir contacté pour s’excuser. Le JT fait le point.
Contre la réforme des retraites et la mise en place de Reload, la nouvelle convention collective de la métallurgie, la CGT Airbus Avions appelle à la grève. Le piquet était installé ce jeudi 20 avril devant l’usine Saint-Eloi à Toulouse.
Même si « la réforme, personne n’en veut », les revendications de la CGT Airbus ne s’arrêtent pas aux retraites. Les syndicats réclament aussi « des augmentations de salaires suffisantes pour couvrir l’inflation et assurer une progression de carrière », explique Ioana, représentante syndicale au Comité Social et Economique d’Airbus SAS. Et, surtout, ils protestent contre “Reload”, le nom donné chez Airbus au déploiement de la nouvelle convention collective de la métallurgie. Le groupe prévoit sa mise en application au 1er janvier 2024.
La FO, la CGC et la CFTC ont signé cet accord. Ce que regrette la CGT qui considère le texte comme « un recul énorme ». « Reload casse le statut des postes », explique Ioana. « Avec la cotation des emplois, les qualifications des personnes ne seront plus reconnues. Et elles le vivent très mal », explique t-elle. Comme Théo, 19 ans, qui constate sur sa fiche de paie qu’il est passé de “chaudronnier presseur” à “opérateur de commande numérique”. « On perd toute la reconnaissance de notre métier, ça ne veut plus rien dire », regrette-t-il. « Avec Reload, il n’y a plus de carrière », ajoute Benjamin. « Je suis fraiseur, je vais devenir tâcheron. C’est la machine qui va déterminer ma valeur. » Le reportage complet de notre journaliste qui était sur place.
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