Le procureur de la République a requis trois ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité contre Laurence Arribagé, jugée ce mercredi 13 décembre pour recels de dénonciation calomnieuse, de violation du secret professionnel et prise illégale d’intérêts.
Trois ans de prison avec sursis, cinq ans de privation de droits civiques, de vote et d’éligibilité et 15 000 euros d’amende. C’est ce qu’a requis le procureur à l’encontre de Laurence Arribagé, comme le rapporte l’AFP. L’ex-députée Les Républicains (LR) de Haute-Garonne, actuellement à Horizons, était jugée devant le tribunal correctionnel de Paris ce mercredi 13 décembre pour recels de dénonciation calomnieuse, de violation du secret professionnel et prise illégale d’intérêts.
L’adjointe au maire de Toulouse est effectivement soupçonnée d’avoir tenté de déstabiliser son adversaire Corinne Vignon, actuelle députée de la troisième circonscription de Haute-Garonne, lors des élections législatives de 2017. Deux autres personnes se trouvaient aux côtés de Laurence Arribagé sur le banc des prévenus ce mercredi : Marc Menvielle, ancien directeur régional adjoint des finances publiques d’Occitanie, et Frédéric Sartorelli, l’ex-employeur de Corinne Vignon.
Lors de l’entre-deux-tours des élections législatives de 2017, la députée de la troisième circonscription de Haute-Garonne avait été visée par une enquête pour fraude fiscale. Celle-ci portait sur une supposée dissimulation d’activité rémunérée de voyance. Classée sans suite, cette enquête avait été déclenchée par Marc Menvielle après une dénonciation. Fin 2020, le procureur Dominique Alzeari avait justement demandé à la police judiciaire de s’intéresser aux conditions de cette dénonciation.
C’est là que des SMS entre Marc Menvielle et Laurence Arribagé concernant l’enquête contre Corinne Vignon avaient été découverts. De son côté, Frédéric Sartorelli aurait informé l’élue sur les activités de voyance de son ex-employée. Le procureur a requis deux ans de prison avec sursis, cinq ans de privation de droits civiques et 5 000 euros d’amende contre lui et trois ans de prison, cinq ans de privation de droits civiques et 20 000 euros d’amende contre Marc Menvielle. Le tribunal rendra sa décision le lundi 29 janvier.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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