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Toulouse. Laurence Arribagé renvoyée en correctionnelle

Bryan Faham

21 septembre 2022 - 10:35

L’adjointe au maire de Toulouse Laurence Arribagé est renvoyée en correctionnelle. Elle est soupçonnée de tentative de déstabilisation électorale sur Corinne Vignon. Elles étaient adversaires lors des élections législatives en 2017.

Laurence Arribagé va devoir s’expliquer sur les soupçons de tentative de déstabilisation électorale vis-à-vis de Corinne Vignon, son adversaire durant les élections législatives de 2017. L’adjointe au maire de Toulouse est renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris, fait savoir l’Agence France Presse mardi 20 septembre.

L’actuelle présidente de la fédération Les Républicains de la Haute-Garonne sera jugée pour recel de dénonciation calomnieuse, recel de violation du secret professionnel et recel de prise illégale d’intérêts, comme l’avait indiqué Médiacité en début de semaine. Deux autres personnes seront aussi jugées : Marc Menvielle, ancien numéro deux des finances publiques d’Occitanie, et Frédéric Sartorelli, l’ancien employeur de Corinne Vignon.

Des faits qui n’ont pas empêché Corinne Vignon de battre Laurence Arribagé

Les faits remontent à l’entre-deux-tours des élections législatives de 2017. À l’époque, Laurence Arribagé était alors députée sortante LR dans la troisième circonscription de la Haute-Garonne. Elle était opposée à Corinne Vignon, sous les couleurs de La République en marche. Cette dernière a fait l’objet d’une dénonciation de travail dissimulé lancée par Marc Menvielle. Il a lancé l’accusation sans en informer sa hiérarchie et sans enquête préalable, avec la complicité d’un magistrat.

Corinne Vignon a quand même été élue. Lors de l’ouverture de l’information judiciaire en 2021, le parquet de Toulouse a évoqué « une entreprise frauduleuse et concertée visant à interférer dans cette campagne ». L’actuelle députée est astrologue amatrice. Elle a réalisé trois thèmes astraux il y a quelques années pour un montant d’environ 200 euros, mais n’a pas pris soin de les déclarer. Le parquet a classé la procédure sans suite, considérant les faits comme dérisoires.