Aménagements pour cyclistes et piétons, pièges anti moustiques, végétalisation… Voici les cinq projets qui vont améliorer la vie des habitants des quartiers Limayrac, Côte Pavée et Guilheméry à Toulouse d’ici deux ans, dans le cadre du budget participatif “Mes idées pour mon quartier”. Plus de détails.
Dans le cadre du dispositif “Mes idées pour mon quartier“, les habitants de Toulouse ont eu la possibilité de déposer des projets d’amélioration de leur cadre de vie, et de voter pour. Ainsi, 1 350 propositions ont émergé et 114 ont été retenues après avoir recueilli plus de 22 500 votes au total. Dans les quartiers Bonhoure, Guilheméry, Château de l’Hers, Limayrac et Côte Pavée, cinq aménagements vont ainsi être concrétisés, d’ici deux ans, les services de la Mairie de Toulouse ayant déjà validé la faisabilité des projets.
Piétons, vélos, voitures, bus, trottinettes… se croisent continuellement au carrefour se trouvant en bas de l’avenue Jean Rieux, entre le port Saint-Sauveur et le pont de la rue du Pont-Montaudran. « La circulation y est extrêmement complexe, voire dangereuse », témoigne un riverain. Alors, pour apaiser et améliorer l’usage de l’espace public en ce lieu, ce dernier propose « un réaménagement des pistes cyclables de cette zone pour mieux prendre en compte les différents usages et une meilleure desserte des rues Port Saint-Sauveur, Jean Rieux, B. Mulé et Port-Montaudran ». Après étude du projet, la Mairie de Toulouse estime « l’idée réalisable ». La collectivité consacrera donc 50 000 euros à « la création de nouveaux marquages au sol » pour améliorer la continuité cyclable.
L’idée est approximativement la même sur le pont Guilheméry à Toulouse, dont la circulation s’avère dense et dangereuse pour les cyclistes et les piétons du quartier, se situant à proximité d’un établissement scolaire. La situation est d’autant plus pressante que, sur ce pont, « aucun aménagement cyclable n’est clairement défini (comme c’est le cas sur le pont-Montaudran) », fait remarquer un Toulousain, à l’initiative d’une proposition : « Délimitons et sécurisons les espaces, pour que chacun puisse se déplacer sans danger, cela motivera aussi l’usage du vélo en ville. » Un projet qui était déjà dans les tuyaux de la Municipalité, comme le confirme cette dernière : « Une étude de reconfiguration légère de ce pont est en cours dans le cadre du projet de mise à double sens du Port Saint Étienne vers le Grand rond, qui accompagne la phase 2 des travaux (mi-2025-mi 2026) de génie civil de la future station de la ligne C “François Verdier”. Cela va mettre en impasse la rue des Frères Lion. » Le réaménagement du pont Guilheméry fera donc partie de l’étude en cours.
Et dans le mouvement, une habitante du quartier demande également des aménagements cyclables sur le pont de l’avenue de Castres enjambant le périphérique (sortie n°17), ainsi qu’une amélioration des accès aux trottoirs pour les personnes à mobilité réduite. « Il serait intéressant de réaménager les traversées piétonnes et de prévoir une bande cyclable pour permettre la traversée de ces ponts », explique-t-elle. Une idée que retient la Mairie de Toulouse et à laquelle elle consacrera 150 000 euros « pour la partie amélioration des cheminements piétons et personnes à mobilité réduite ». Quant aux cyclistes, ils devront attendre les résultats de l’étude de circulation réalisée dans le cadre du Réseau Express Vélo (REV 10).
Excédé par les moustiques, un habitant du quartier du Château de l’Hers se porte volontaire pour expérimenter la pose de pièges, type “Ma Boîte à moustiques“, et incite ses voisins à en faire de même. Ainsi, si plusieurs sont placés chez les Toulousains d’une même rue, « nous pourrions mesurer, en lien avec les services municipaux, l’efficacité de ces pièges. Cela permettrait à la Mairie de décider ensuite de leur développement ou non. » Une initiative qui a récolté 165 votes et pour laquelle une enveloppe de 1 000 euros sera attribuée. « Le type d’équipement, leur nombre et leur emplacement seront étudiés dans le délai imparti de la réalisation de l’idée à savoir deux ans à compter du vote », confirme la Ville.
« À l’angle de la rue Monié et de l’avenue Jean Chaubet, un triangle bitumé de quelques mètres carrés sert depuis plus de 30 ans de décharge sauvage. Pourquoi la Mairie ne s’est jamais emparée de ce problème d’hygiène publique pourtant connu ? » s’interroge un riverain. Pour remédier à ces incivilités, ce Toulousain propose de dépolluer le sol, d’y planter de l’herbe et quelques fleurs, et d’y installer des plots « pour empêcher l’accès des véhicules d’où sont déchargés la nuit des lave-linges, canapés et autres sacs poubelle ». La Mairie reconnaît, de son côté, que le quartier ne dispose que de peu de points d’apport volontaire, faute d’emplacements adaptés. Elle estime donc « l’idée recevable ». D’ici deux ans, des arbres et arbustes y seront donc plantés, ainsi que des plantes couvre-sol pour un total de 40 000 euros (fosses de plantation et arbres compris).
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