À Toulouse, deux amis ingénieurs ont lancé il y a deux ans “Ma Boîte à Moustique”, un piège ayant pour but de réduire drastiquement le nombre de ces nuisibles en extérieur. Une solution esthétique qui, d’après ses créateurs, chasse 80 % des moustiques présents.
La saison des moustiques est arrivée, et avec elle son lot de piqûres. C’est pour lutter contre ces insectes que Guillaume Lombart et Romain Tiberghien ont créé “Ma Boîte à Moustique” il y a deux ans, à Toulouse. Les deux amis se sont lancés dans ce projet de piège à moustique connecté car ils étaient exaspérés par la prolifération des moustiques dans leur jardin. « Nous nous sommes dits qu’il fallait une solution pour combattre efficacement les moustiques en extérieur, dans nos jardins, dans les lieux publics… » raconte Guillaume Lombart.
Tous deux ingénieurs de formation, ils développent un piège « qui imite la personne humaine grâce au biomimétisme. La boîte émet du CO2 dans un rayon d’environ 15 mètres, afin de reproduire la respiration et une discrète odeur humaine, et ainsi attirer le moustique dans le piège » explique Guillaume Lombart. Après avoir attiré le moustique, l’appareil l’aspire à l’intérieur et le capture. De quoi réduire, selon les concepteurs, leur nombre de 80 % dans le champ d’action de la boîte.
Le piège de “Ma Boîte à Moustique” est connecté et permet de gérer au mieux son usage. « Nous avons développé une application mobile, qui permet de se connecter au piège via son smartphone et de gérer la diffusion du CO2 suivant la météo », détaille Guillaume Lombart.
L’une des conditions du développement de “Ma Boîte à Moustique” était d’en faire, en plus d’une arme de lutte contre la prolifération des moustiques, un bel objet. Déçus de l’aspect inesthétique des différents pièges à moustiques disponibles sur le marché, les deux ingénieurs ont alors décidé de soigner le design de leur poège pour un faire un obnet décoratif. Cela afin que les acheteurs puissent l’installer sans qu’il ne dénote dans leur jardin. Le piège prend ainsi l’aspect d’une jardinière, qui s’intègre parfaitement au mobilier de jardin.
Après des tests concluants réalisés au cours de l’été 2020, quelques mois seulement après la création de l’entreprise, “Ma Boîte à Moustique” a engagé un développement plus approfondi en vue de la saison 2021. Pour cela, les deux ingénieurs se sont entourés de partenaires. Ils ont ainsi reçu l’aide de l’entreprise “Gaz de Ferme”, qui produit du CO2 à partir du biogaz (grâce à la fermentation de matières organiques), afin de « remplacer des solutions chimiques par un système plus neutre pour l’environnement », précise Guillaume Lombart. Également à leurs côtés, Nubbo, un incubateur de start-ups basé à Toulouse les accompagne depuis avril pour accélérer leur développement commercial.
Avec l’arrivée de la saison des moustiques et une hausse des besoins, les deux ingénieurs entrent dans une période cruciale pour leur entreprise. « Nous allons avoir différents types de clients : des collectivités, qui sont intéressées par le piège, des restaurants, pour protéger leur extérieur, et également des particuliers, qui recherchent une solution efficace contre les moustiques, mais aussi esthétique et qui s’intègre bien dans l’environnement ». Avec un prix avoisinant les 1 000 euros, ce piège reste tout de même onéreux. La chasse aux moustiques connectée n’est pas encore à la portée de toutes les bourses.
Elioth Salmon
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