Avec un salarié sur cinq qui travaille dans la fonction publique en Occitanie, et 24% d’entre eux qui ont plus de 55 ans, une vague de départ à la retraite va avoir lieu d’ici 10 ans. Par conséquent, des perspectives d’embauches dans les différents secteurs du fonctionnariat se dessinent.
22,6% des salariés d’Occitanie sont des fonctionnaires, ou assimilés. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut national de la statistique (Insee) réalisée en 2021. La majeure partie d’entre eux (41%) travaille dans les collectivités territoriales à l’image des communes, des communautés de communes, des départements et de la Région. 39% évoluent dans la fonction publique d’État, c’est-à-dire l’enseignement, les préfectures, les finances publiques… ou les établissements administratifs comme France Travail par exemple. Enfin, les 20% restant occupent des fonctions dans le milieu hospitalier et médico-social. Et sans surprise, la Haute-Garonne et l’Hérault concentrent le plus d’agents publics, « ces deux départements abritant les principales administrations régionales ou départementales, les principaux établissements hospitaliers et les principales universités qui sont implantés dans les agglomérations de Toulouse et de Montpellier », explique l’Insee. Mais c’est en Lozère que le nombre d’agents publics par habitant est le plus important : 96,3‰. Une proportion justifiée par le nombre important de structures pour personnes handicapées ou âgées dans le département.
Mais, sur les 481 900 agents publics d’Occitanie, seuls 70% sont fonctionnaires. Les autres sont contractuels ou relèvent d’un autre statut comme les enseignants d’établissements privés sous contrat ou les salariés en contrats aidés. Et le nombre de fonctionnaires tend à se réduire dans la région. En effet, « en 10 ans, la part des contractuels augmente de six points, tandis que celle des titulaires baisse de quatre points », précise l’Insee.
Ceux-ci sont répartis en trois catégories A, B et C, déterminant notamment leur rang hiérarchique et leur rémunération. La plupart des agents de catégorie A (62%), soit des postes de conception, de direction et d’encadrement, ou d’enseignement, travaillent dans la fonction publique d’État, « du fait du nombre de professeurs qui représentent près de 80 000 emplois dans la région », observent les statisticiens. Quant aux fonctionnaires, et assimilés, de la catégorie C, correspondant à des emplois d’exécution, ils sont 77% à être salariés dans les collectivités territoriales, « majoritairement des ouvriers de travaux publics et des secrétaires de mairie ». La répartition des agents étant beaucoup plus équilibrée dans la fonction publique hospitalière.
Mais quel que soit leur échelon ou leur secteur d’activité, le plus grand nombre sont des femmes : 65% des agents publics de la région.
En 2021, selon le dernier recensement de l’Insee, 24% des agents de la fonction publique d’Occitanie étaient âgés de 55 ans ou plus, et prendront donc leur retraite dans les 10 ans qui viennent. Une proportion de salariés en fin de carrière qui augmente régulièrement depuis 10 ans. « Cela induit de forts besoins en renouvellement d’effectifs dans les dix prochaines années, accompagnés d’enjeux de transmission des compétences ou d’organisation des services », analyse l’Insee. À commencer par la fonction publique territoriale où 27% des agents ont plus de 55 printemps, essentiellement parmi les assistantes maternelles et familiales, et les agents de service des établissements d’enseignement. La proportion de seniors dans ces professions s’expliquant par leur exercice en deuxième partie de carrière suite à une reconversion ou une reprise d’activité.
Dans la fonction publique d’État, c’est au sein des administrations dépendant des ministères de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et de la Transition écologique qu’il devrait y avoir le plus de besoin en effectifs au vu du nombre de salariés ayant atteint ou dépassé les 55 ans. Selon l’Insee, « c’est le cas en particulier pour les contrôleurs des Impôts, du Trésor, des Douanes et dans les métiers administratifs de catégories B et C (secrétaires, agents d’accueil et d’orientation, enquêteurs…) ».
Quant à l’hôpital public, c’est en Ariège, dans le Gers, dans le Lot et dans les Hautes-Pyrénées que les départs en retraite vont être les plus importants dans les 10 prochaines années. Et c’est donc dans ces départements que les offres d’emploi seront les plus nombreuses. En revanche, le Gard, la Haute-Garonne et l’Hérault auront un moindre besoin de recourir à l’embauche…
Commentaires
Fourtic le 15/01/2025 à 21:07
Réduire drastiquement le nombre de fonctionnaires territoriaux est une nécessité fondamentale. Cela commence par le non remplacement des départs à la retraites .
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Ketty73 le 15/01/2025 à 01:04
Bonjour beaucoup de départ non remplacé ce qui conduit à plus de travail pour un seul agent . Je parle des AEG qui font un travail très physique il n'y a pas que des feneants comme on le dit si bien à la fonction publique. Le travail en plus non dispatcher correctement et très physique contribue malheureusement à beaucoup de problèmes de santé.
Et le salaire ne va pas avec..
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Laurent Galas le 15/01/2025 à 07:46
Vous serez heureux comme beaucoup dans votre cas qui dénigre l'emploie public de payer deux fois plus cher la cantine de vos enfants qui sera devenue privé, et qui leur donnera un peu plus de mal bouffe.