Premier adjoint au maire de Colomiers, Arnaud Simion a fait ses armes aux côtés de Bernard Sicard. Ce militant PS de la première heure, qui ne se dit ni suiveur, ni frondeur, n’a pas sa langue dans la poche. Il nous dit d’ailleurs tout, de façon… décalée.
La pire soirée que vous ayez connue ?
Chef de cabinet du maire de Colomiers, Bernard Sicard, en août 2001, nous avons annoncé le décès, sur son lieu de travail, d’un jeune homme à sa famille. Bernard Sicard a voulu lui-même faire cette funeste annonce. C’est un souvenir terrifiant et dramatique.
Un souvenir de ce que vous avez acheté après avoir touché votre premier salaire ?
J’ai remplacé mon instrument de musique, ma batterie. Cette « rogne », comme je disais, avait déjà quelques années, quelques heures de répétition et de concerts avec mon groupe « Kryptons ».
La situation la plus délicate que vous ayez connue ?
Le décès de ma grand-mère, alors que mes parents étaient absents. Après m’être recueilli auprès d’elle, j’ai été contraint de gérer les aspects administratifs nécessaires dans ces moments. J’ai veillé ma grand-mère jusqu’au retour de mes parents pendant la nuit.
Votre principale phobie ?
Curieuse phobie pour un premier adjoint au maire vivant à Colomiers et à proximité du plus grand pôle mondial de l’aéronautique : suite à un incident dans les années 90, j’ai décidé de ne plus reprendre l’avion ! Mais je me soigne et j’ai repris l’avion au mois de novembre dernier.
« Je n’aime pas les masques »
Une recette de cuisine à nous conseiller ?
L’estoufet ! Le cassoulet de Colomiers. Une soupe très dense dans laquelle on met des couennes, du confit, des carottes, de l’ail, du thym, des haricots (monjeta) bien d’ici et des tomates. Je le prépare pour mes deux filles, Lucie et Mathilde, comme ma mère me l’a appris.
Votre destination de vacances préférée ?
La ferme familiale en Gascogne. Outre Colomiers, le Gers est mon autre berceau familial, j’aime m’y retrouver en famille ou avec des amis, partageant un apéritif, un pacherenc ou un armagnac, avec une saucisse ou une carbonade cuite au barbecue.
Votre endroit préféré à Toulouse…
Le quartier des Carmes. J’y vais souvent avec mes enfants, nous pouvons y flâner, apprécier la lumière si typiquement toulousaine les jours de grand soleil, faire les courses au marché, déjeuner ou dîner dans plusieurs restaurants bon marché…
Ce que vous ne supportez pas chez les autres ?
L’hypocrisie. Je suis franc et direct. Je déteste les attitudes convenues, les espèces de codes que certains utilisent pour tromper, pour séduire… Je suis sincère à la fois dans mes engagements et dans mes relations avec les autres. Je n’aime pas les masques.
Un souvenir de vacances ?
Mes premières vacances avec les copains du lycée, à Vias près de Béziers, dans un camping bon marché. C’était la découverte de la liberté, pas de parents, peu d’argent, beaucoup d’entraide et de solidarité.
La carrière que vous n’auriez jamais pu embrasser ?
Pompier ! Parce que souffrant de la peur du vide, je n’aurais pas pu être trop utile hélas. J’ai une grande admiration pour ces femmes et ces hommes qui se mettent au service d’inconnus pour les protéger.
Un concert qui a marqué votre vie ?
Mon premier concert d’AC/DC à Paris-Bercy, en 1996. Je suis fan depuis la première heure et quand j’ai eu l’occasion de pouvoir écouter leur prestation, je suis redevenu, pendant quelques minutes, l’adolescent que j’étais.
Quel est votre plus grand regret ?
De ne pas avoir été musicien professionnel. Je suis batteur depuis 1984. Je ne conçois pas ma vie sans musique. La sensation d’être sur une scène est incroyable, c’est une montée d’adrénaline. Je joue toujours, je ne peux m’en empêcher, c’est un bon exutoire.
Une remarque désobligeante qu’on vous a faite récemment ?
« Vous avez grossi, Monsieur Simion !»
Vous souvenez-vous d’un (gros) mensonge d’adolescence ?
1981, j’ai 13 ans, hall Comminges de Colomiers. À l’affiche, le groupe « Téléphone ». Avec Patrick Molina, camarade de classe, nous avons dit à nos parents que sa tante nous accompagnait au concert et que nous étions sous sa responsabilité. Bien sûr, ce n’était pas vrai ! Nos parents ont découvert le pot aux roses quelques jours plus tard. Les sanctions ont été immédiates.
Si la fin du monde approchait, que vous empresseriez-vous de faire?
Je rejoindrais mes filles pour rester avec elles, partager ces derniers instants, les serrer dans mes bras et les protéger autant que je peux.
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