TRANSITION – En Haute-Garonne, lโassociation รrables 31 accompagne les รฉlus et les citoyens dรฉsireux dโintroduire des produits bio dans les menus de restauration collective. Une dรฉmarche qui permet de soutenir les agriculteurs locaux sans forcรฉment faire grimper les budgets.
ยซ Selon lโAgence bio, plus de 80 % des Franรงais veulent des produits bio ร la cantine. Or, en 2016, leur part รฉtait seulement de 2,9 % dans lโensemble de la restauration collective ยป, lance Marie Sibertin Blanc, chargรฉe de mission restauration collective bio et locale ร Erables 31. Cette association accompagne les collectivitรฉs dans la transition vers des cantines bio. Selon elle, ยซ on dispose aujourdโhui de tout le savoir-faire nรฉcessaire, le changement est possible en un ou deux ans mais il faut que les รฉlus se saisissent de la question. ยป
Dans ce domaine, elle estime que les citoyens ont aussi leur rรดle ร jouer. Via le site macantine.bio lancรฉ en septembre dernier ร lโinitiative de lโassociation Agir pour lโenvironnement, ils peuvent interpeller directement les รฉlus en charge de lโรฉtablissement oรน sont scolarisรฉs leurs enfants.
ยซ Il est important de se documenter notamment pour rรฉpondre aux objections les plus courantes, comme la question dโun รฉventuel surcoรปt ยป, indique Marie Sibertin Blanc. Le site Repasbio.org dรฉtaille ainsi les bonnes pratiques permettant aux collectivitรฉs de maรฎtriser leurs budgets. ยซ En changeant lโensemble des menus, en baissant les quantitรฉs de viande ou en luttant contre le gaspillage alimentaire, on rรฉalise des รฉconomies ยป, poursuit-elle. Avec le soutien dโErables 31 depuis 2015, la cantine scolaire dโAucamville a atteint aujourdโhui 20 % de produits bio dans ses menus tout en baissant de 10 centimes le coรปt de ses repas.
Un autre site, restaurationbio.org, recense tous les restaurants collectifs dโรฉtablissements scolaires, de maisons de retraite ou dโentreprises qui se sont tournรฉs vers le bio et met ร disposition des fiches de retours dโexpรฉriences.
Selon Marie Sibertin Blanc, la restauration collective reprรฉsente un puissant levier de soutien ร lโagriculture biologique et locale : ยซ Au-delร des volumes commandรฉs, elle a un effet multiplicateur. Des parents se mettent ร acheter bio parce que leurs enfants en consomment ร la cantine. Cela oblige รฉgalement les producteurs et les filiรจres ร se structurer et ร coopรฉrer pour trouver des dรฉbouchรฉs entre la vente directe, les grossistes et les supermarchรฉs ยป, conclut-elle.
www.restaurationbio.org
www.macantine.bio
www.repasbio.org
Dossier ” Occitanie : le bio creuse son sillon ” :
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