30 Septembre 2025
30 Septembre 2025
En mettant en relation propriรฉtaires de jardins et jardiniers sans terrain, la start-up Adopte ma tomate, lancรฉe il y a six mois, s’attaque ร deux freins importants au dรฉveloppement de l’agriculture en ville, le manque de temps et d’espace. ยฉ DR
Quand elle s’est lancรฉe dans l’aventure Adopte ma tomate, Octavia Ivan n’avait pas vraiment conscience du fait que l’agriculture urbaine รฉtait une prรฉoccupation grandissante en France. Pour cette jeune femme arrivรฉe de Roumanie il y a quatre ans, l’idรฉe d’un site de rencontres entre propriรฉtaires de jardins et jardiniers part d’un constat sensorielย : la diffรฉrence de goรปt entre les tomates qu’elle achรจte ici et celles qui poussent sur le terrain familial de son village, prรจs de Bucarest. ยซย En Roumanie, cette pratique est encore trรจs rรฉpandue. ร Toulouse, je voyais tous ces jardins libres, je me suis demandรฉ ce qu’il รฉtait possible de faireย ยป, raconte-t-elle. Elle se lance alors dans un concept de โMeetic du jardinโย : ยซย La plupart du temps, si les propriรฉtaires de jardins ne font pas de potagers. C’est par manque de temps ou de compรฉtences. Il faut donc les faire entrer en contact avec des gens ayant envie de jardiner mais pas d’endroit pour le faireย ยป.
En attendant l’application mobile, prรฉvue pour mai, la plateforme accueille dรฉjร 236 utilisateurs et a permis une quinzaine de connexions. Autant de relations qu’Octavia Ivan prend le temps d’accompagner avec l’aide d’agronomes pour conseiller les รฉquipes de jardiniers sur les questions du bio ou de la permaculture. Aucun รฉchange d’argent n’ayant lieu sur le site, la jeune femme propose la crรฉation de potagers pour les entreprises et anime des ateliers de sensibilisation pour tous les publics afin d’asseoir son modรจle รฉconomique. Avec toujours la mรชme envieย : ยซย Fonder une communautรฉ dans laquelle les gรฉnรฉrations se mรฉlangent. S’il y a un endroit pour la transmission du savoir, c’est bien le jardinย ยป.
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