En pratique, ce nโest pas pour rien que lโassurance-vie est devenue le placement prรฉfรฉrรฉ des รฉpargnants et quโelle est utilisรฉe en (presque) toute circonstance. Il suffit pour sโen convaincre de lister certains objectifs quโelle peut traditionnellement satisfaire :
– Constituer une รฉpargne :
ย elle permet des versements programmรฉs, libres ou modulables ร souhait ;
– Valoriser une รฉpargne :
elle permet de capitaliser au sein dโun contrat avec une gestion diversifiรฉe et souple ;
– Percevoir des revenus :
des rachats partiels, programmรฉs ou non, sont possibles ร tout moment avec une base imposable limitรฉe aux seuls intรฉrรชts retirรฉs ; ceux-ci reprรฉsentent en gรฉnรฉral une faible part du rachat ;
– Transmettre un patrimoine : lโassurance-vie bรฉnรฉficie dโun rรฉgime fiscal spรฉcifique avec notamment la facultรฉ de transmettre jusquโร 152โ 500 โฌ par bรฉnรฉficiaire sans imposition, pour les primes versรฉes avant votre 70e anniversaire. Il est รฉgalement possible de mettre en place des clauses dรฉmembrรฉes en dรฉsignant des bรฉnรฉficiaires en usufruit dโune part, et en nue-propriรฉtรฉ dโautres parts. Ceci permet de transmettre des capitaux sur deux gรฉnรฉrationsโฆ
Cette liste, non exhaustive, sโallonge rรฉguliรจrement, en raison de la dรฉgradation relative des rรจgles applicables ร dโautres natures dโinvestissements.
Premier exemple
La complexitรฉ des contraintes fiscales applicables ร la gestion de titres en direct milite pour la mise en place de supports de capitalisation : PEA, contrats de capitalisation et dโassurance-vie.
En effet, depuis 2014, les modalitรฉs dโimposition des plus-values sur titres (actions, SICAV actions, etc.) gรฉnรจrent un formalisme dรฉraisonnable. Pour chaque titre vendu, pour justifier de la durรฉe de dรฉtention et du prix de revient, il faut un historique complet des achats, cessions, opรฉrationsโฆ de lโensemble des titres pour tous ses portefeuilles. Pourquoiย ? Pour dรฉterminer quel abattement pour durรฉe dรฉtention peut sโappliquer ร la plus-value ou ร la moins-valueโฆ Or ces donnรฉes ne sont pas รฉvidentes ร collecter lorsquโon a hรฉritรฉ ou simplement transfรฉrรฉ des titres dโun รฉtablissement ร un autre.
Avec un contrat dโassurance-vie, cโest simple ! La durรฉe de dรฉtention est la mรชme, quelle que soit la date des versements ou des arbitrages : cโest la date de souscription du contrat qui compte.
Deuxiรจme exemple
La taxation au barรจme progressif de lโimpรดt sur le revenu, des plus-values mobiliรจres et des autres revenus du patrimoine renforce lโintรฉrรชt des prรฉlรจvements libรฉratoires pour limiter la progressivitรฉ de lโimpรดt : seul le rรฉgime commun ร lโassurance-vie et au contrat de capitalisation permet aujourdโhui un prรฉlรจvement libรฉratoire de 7,5 % aprรจs 8 ans !
Notons que lโassurance-vie prรฉsente un atout complรฉmentaire pour la gestion de ses revenus : les rachats peuvent รชtre opรฉrรฉs en cas de nรฉcessitรฉ ร une date voulue. Cette facultรฉ permet de dรฉcaler la perception dโun revenu ร un moment opportun et dโรฉviter ainsi la progressivitรฉ des tranches du barรจme de lโimpรดt sur le revenu.
Troisiรจme exemple
Il existe des avantages indirects liรฉs au dรฉnouement dโun contrat dโassurance-vie. Lโassurance-vie est par nature “hors succession” . Elle nโest donc pas soumise aux rรจgles successorales “classiques”.
Par exemple :
– Aucun รฉmolument de notaire pour les capitaux-dรฉcรจs qui ne sont pas soumis aux droits de succession. Ceci concerne notamment lโensemble des primes versรฉes avant le 70e anniversaire de lโassurรฉ.
– Aucun droit de partage nโest applicable sur les capitaux dรฉcรจs versรฉs aux bรฉnรฉficiaires des contrats dโassurance-vie. ร lโinverse, des hรฉritiers qui recueillent des actifs en succession doivent tรดt ou tard partager leurs biens indivis. Un droit de partage de 2,5 % de lโactif est alors dรปโฆ Cโest loin dโรชtre nรฉgligeable.
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En conclusion, sur le plan fiscal, lโassurance-vie sort gagnante de la comparaison avec dโautres possibilitรฉs de placements en raison de sa souplesse de fonctionnement et de son formalisme simple.
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Atouts financiers
La baisse spectaculaire des taux obligataires, constatรฉe depuis de nombreuses annรฉes, entraรฎne des rendements plus modestes pour les fonds en euros. Ces supports, principalement investis en obligations, sont garantis par les compagnies dโassurance et bรฉnรฉficient dโun effet de cliquet annuel : tout gain est dรฉfinitivement acquis. Mais cette sรฉcuritรฉ pรจse mรฉcaniquement sur les rendements. En moyenne, les taux servis en 2015 sโรฉtablissent aux environs de 2,4 %, avec parfois des disparitรฉs assez marquรฉes selon les compagnies ou les contrats.
Par comparaison avec les autres placements sans risque plafonnรฉs en montant (livret A par exemple) ou peu rรฉmunรฉrรฉs, avec une inflation quasi nulle, cette performance reste honorable. Le sort des comptes ร terme, des comptes sur livrets ou des PEP bancaires est moins enviable. Mรชme les Plans รpargne Logement rรฉmunรฉrรฉs ร 2 % (hors prime dโรฉtat versรฉe en cas dโemprunt) limitรฉs en montant et sans possibilitรฉ de rachats partiels sont finalement moins performants.
Toutefois, pour une รฉpargne garantie et disponible ร tout moment, il ne faut pas se faire trop dโillusions pour les rendements futurs. Cโest pour cela que les compagnies dโassurance travaillent ร des alternatives avec des fonds en euros investis sur dโautres actifs, notamment en immobilier ou en obligations “privรฉes”.
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Est-ce pour autant une panacรฉe universelle ?
รvidemment nonโฆ Le choix de lโassurance-vie comme cadre dโinvestissement doit รชtre en cohรฉrence avec les objectifs poursuivis par le souscripteur. ร titre dโexemple, mรชme si l’on peut (presque) tout faire avec un contrat dโassurance-vie, on ne peut pas le transmettre entre vifs, c’est-ร -dire le donnerโฆ cโest plutรดt ennuyeux sโil sโagit dโun objectif primordial.
RECOMMANDATIONS
En conclusion, le choix et la souscription dโun contrat dโassurance vie doivent se faire avec une vision ร long terme.ย Il faut donc maรฎtriser lโenvironnement de lโassurance-vie pour bรฉnรฉficier ร plein de ses atouts : qui doit souscrire ? Qui doit รชtre lโassurรฉ ? Faut-il souscrire sur deux tรชtes en prรฉsence dโun couple ? Quelle est lโincidence du rรฉgime matrimonial sur le contrat ? Qui dรฉsigner bรฉnรฉficiaire ? Dans quelles proportions ? Comment le faire ? Comment optimiser les effets transmissifs ? Comment faire vivre la clause dans le temps ?
Seule une รฉtude patrimoniale globale permettra au lโinvestisseur de faire le choix du bon contratย : http://www.sic-patrimoine.com/contactez-nous/
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