Ce mercredi 3 mars, le maire de Tournefeuille, Dominique Fouchier, signera la charte “Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens”. La commune deviendra alors la sixième du département de Haute-Garonne à franchir le pas.
La municipalité de Tournefeuille a intégré dans son projet de mandature 2020-2026, la prise en compte des enjeux de « santé environnementale ». Ainsi, ce mercredi 3 mars 2021, elle signera la charte “Villes et des territoires sans perturbateurs endocriniens“, animée par le Réseau environnement santé (RES). Une initiative répondant aux préoccupations de l’OMS: “Notre environnement est en effet chargé de substances chimiques étrangères à l’organisme et qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères.
Le sujet a pris une dimension nouvelle avec la publication d’un rapport parlementaire en septembre 2019 qui fait le bilan des connaissances scientifiques les plus récentes. Celui-ci insiste sur l’urgence d’agir, les perturbateurs étant devenus un enjeu majeur de santé publique. Ils sont « présents dans l’organisme de tous les Français » et « des niveaux d’imprégnation plus élevés sont retrouvés chez les enfants », explique Santé Publique France dans un rapport daté de 2019.
Les perturbateurs endocriniens sont omniprésents dans l’environnement : pesticides, plastiques, emballages et contenants alimentaires, jouets, produits de nettoyage, ameublements, retardateurs de flammes, matériaux de construction, parfums…
“L’objectif de passer d’une population aujourd’hui exposée de 100 % à 0 % n’est pas envisageable à court terme”, explique Dominique Fouchier, maire de Tournefeuille. “Réduire tout ce qui peut l’être, former, informer, est en revanche un impératif”, poursuit-il.
La ville de Tournefeuille a déjà mené des actions qui visent à réduire l’exposition de la population aux perturbateurs endocriniens. “Nous appliquons le zéro phyto sur les espaces publics depuis 2013. De même, l’alimentation est 100 % bio dans les crèches, et nous atteignons 33% dans la restauration collective. Pour finir, nous portons une attention particulière dans le choix des contenants, lessives, couches, matériels pédagogiques… de nos structures Petite enfance. Et nous avons introduit des clauses dans le marché d’achat des produits d’entretien”, précise la municipalité.
En signant cette charte, la ville de Tournefeuille s’engage à amplifier ses efforts. Pour Nathalie Ferrand, référente du Réseau santé environnement en Occitanie, “la charte n’est pas un label,
mais un engagement à agir. Le réseau est un appui précieux pour les collectivités signataires qui peuvent échanger leurs expériences”. De son côté, Dominique Fouchier, rajoute: “Nous souhaitons nous inscrire dans une dynamique nationale qui doit inciter les industriels à modifier leurs process, et les consommateurs à être vigilants.”
Source: communiqué de la mairie de Tournefeuille
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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