Face au renoncement de certains habitants à se doter d’une complémentaire santé, faute de moyens, la ville de Toulouse va proposer une “mutuelle communale” à ses habitants.
Lors du prochain conseil municipal (organisé en décembre), la Ville doit délibérer au sujet du lancement d’une “mutuelle communale”. Jean-Luc Moudenc a confié au média Actu.fr que la mise en œuvre est prévue pour 2022.
Le principe ? La Ville négocie des tarifs de “groupe” (comme dans les entreprises pour les employés) auprès des mutuelles qui proposent ensuite des formules avantageuses aux habitants. En Haute-Garonne, 11 communes ont déjà mis en place ce dispositif, dont Plaisance-du-Touch, Cugnaux, Fonbeauzard, Gagnac, Pibrac, Cépet, Ondes, L’Union ou encore Gratentour.
Jean-Luc Moudenc a ajouté que « beaucoup de Toulousains n’avaient pas de couverture mutualiste parce qu’ils n’avaient pas les moyens ». « Les seniors sont particulièrement concernés par le renoncement aux soins », explique la Mairie de Toulouse. Car le coût d’une complémentaire santé représente une part importante de leur budget.
« En outre, leur qualité de retraités les prive de la participation de l’employeur et de tarifs collectifs d’entreprises dont ils avaient pu bénéficier jusqu’alors », poursuit la Mairie. Ajouté à cela un besoin plus conséquent de soins liés à leur âge, les personnes âgées ont du mal à assumer seules une couverture santé.
Cette nouvelle formule de “mutuelle communale” ne concernerait pas uniquement les retraités, mais bien les étudiants, les professionnels indépendants ou les auto-entrepreneurs et les demandeurs d’emploi. La seule condition à respecter est de résider à Toulouse. Il n’y a pas de limites d’âge ni de ressources. Aucun questionnaire santé ne sera demandé.
Au moment du lancement du dispositif, une réunion publique sera organisée par la mairie de Toulouse et ses partenaires pour présenter les différentes offres. Pour information, la municipalité tient à rappeler qu’elle ne participe pas financièrement au dispositif. Elle ne sera qu’un « acteur intermédiaire » entre les mutuelles et les bénéficiaires.
Alix Drouillat
Après avoir étudié le journalisme trois ans à Toulouse, Alix fait désormais partie de l’équipe du Journal Toulousain en parallèle de son cursus à l’ESJ Pro de Montpellier.
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