Les députés de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale ont voté pour l’examen de la pétition contre l’A69 déposée par le collectif La voie est libre (LVEL). Ils débattront ainsi de ce projet d’autoroute.
Pour La voie est libre (LVEL), c’est « une victoire de taille ». La commission du développement durable et de l’aménagement du territoire de l’Assemblée nationale a voté ce mercredi 20 décembre à la majorité pour l’examen de la pétition contre l’A69 déposée par le collectif sur le site de l’institution le mardi 7 novembre dernier. Les 70 députés qui la composent débattront ainsi du projet d’autoroute entre Toulouse et Castres dès début 2024.
« C’est une grande satisfaction de voir un débat enfin être ouvert au sein de cette commission, alors que ce projet incohérent, délétère et antisocial est remis en question par toutes les instances indépendantes consultées, plus de 2000 scientifiques, ainsi que par 90% des 6266 contributions de l’enquête publique environnementale », souligne le collectif opposé à l’A69 dans un communiqué, avant d’ajouter : « Pour faire de ce débat éclairé un véritable outil d’expression démocratique, nous réitérons notre demande pour que les scientifiques, paysans, élus du territoire, acteurs économiques, citoyens… participent aux débats et aux auditions ».
Pour rappel, LVEL avait décidé d’utiliser la procédure de pétition citoyenne, et donc de saisir l’Assemblée nationale, afin que le projet de cette future autoroute fasse l’objet d’un débat en séance publique. « La question de l’opportunité du projet d’autoroute A69 entre Castres et Toulouse est devenue une question nationale engageant l’avenir des politiques publiques face à l’évolution du climat et aux atteintes à la biodiversité. Face à ces enjeux, la représentation nationale doit être saisie de ce dossier pour en débattre et orienter les décisions gouvernementales », estimait La voie est libre.
Mais pour cela, il lui fallait 10 000 signatures. Le président de la commission, Jean-Marc Zulesi, avait effectivement pris l’engagement d’examiner toutes les pétitions qui dépassaient ce nombre. Lors d’une séance, il assurait précisément, que « si étaient atteintes les 10 000 signatures, il prendrait la responsabilité qu’il y ait un débat sur les sujets en question ». Et celle de LVEL a rapidement atteint ce nombre. La pétition recense effectivement, à l’heure où sont écrites ces lignes, près de 50 000 signatures.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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